Terre et société dans la région d'Amboise de la fin de l'ancien régime à l'Empire : recherche sur quelques aspects de l'élaboration et du fonctionnement du lien social
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
At the end of the XVIIIth century the region of Amboise (Touraine) was a wine-growing area. Our original intent was to study the vintners' economic and social specificities during the french revolution. A comparative approach appeared to be best and we studied the whole society, about 4000 taxable hearths just before the revolution, over a small areat of 25500 hectares. To mesure the differences between the ways the different social groups acted, it was necessary to determine the proportion of each in the population overall. We studied the taille rolls of 1787 : they show this population was composed of 46% peasants (66% of them vintners), 23 % artisans, 8 % bourgeois. It was then possible to compare the behaviours of the different groups in various economic situations. The registry records appeared as the best tool to analyse social ties, especially economic relations, in a microsociety. These records show only the transactions which are formalized by an official act, but their conciseness makes them easy to use for statistic purposes. In this study, we counted the actual occurrences, and examined each group's behaviour, as well as their economic consequences. This approach enabled us to analyse the economic behaviour of the less well-off (urban craftsmen, agricultural workers, vintners). The study of the receipts gives a view of social activity as a whole. And that of the sales leads to a more economic interpretation of social bonds. The activity of the land market increased between 1780 and 1811 and its nature changed : the areas.
Abstract FR:
La région d'Amboise, en Touraine, est, à la fin du XVIIIe siècle, un espace viticole. Nous voulions étudier les spécificités des comportements économiques des vignerons pendant la révolution française. Mais il est apparu que l'approche comparative était la meilleure et nous avons étudié la société dans son ensemble, environ 4000 feux taillables avant la révolution, rassembles sur 25500 ha. Pour mesurer les différences dans la façon dont les groupes sociaux agissent, il est nécessaire de connaitre l'importance de chaque groupe. Pour cela, nous avons étudié les rôles de taille de 1787 : ils montrent que la population est composée de 46 % de paysans (dont 66% de vignerons), de 23% d'artisans, 8% de bourgeois. Les registres de l'enregistrement apparaissent comme une excellente source pour analyser les liens sociaux, et en particulier, les liens économiques dans une microsociété. Certes, ils ne montrent que les relations officialisées par un acte public, mais la brièveté de leur formulation en rend l'utilisation statistique assez aisee. On a denombre les interventions, appelees "occurrences" et examine les modalités d'interventions des différents groupes sociaux aussi bien que leurs conséquences économiques. Cette approche permet d'analyser les comportements économiques des plus modestes (artisans urbains, journaliers et vignerons). Les quittances montrent l'ensemble de l'activité sociale. Les ventes amènent à envisager l'évolution des rapports de force économiques sur le moyen terme. La mobilité des biens immobiliers augmente entre 1780 et 1811 et le marché se transforme : les biens se diversifient, l'équilibre économique local entre les groupes sociaux change.