thesis

Architectures inhumaines : étude sur les disjonctions entre corps, projet et objet en architecture

Defense date:

Jan. 1, 1994

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Institution:

Paris 1

Abstract EN:

This study is concerned by the architectures which are not linked to any human occupancy and therefore baffle a major base on which the occidental thinking of architecture is constituted: this present human body that should be a reference beyond all question. After introductions evoking the constitution of outer-space territory without human participation and the bases of the traditionaly established links between body and architecture, the different types of architectural apparatuses not intended for housing any permanent human presence are studied: forbidden sanctuaries; stocking structures (water towers, grain elevators. . . ) ; automatic or hostile apparatuses (transformer stations, unmanned factories, nuclear power-stations. . . ). The architectural dispositions, their particularities, their modes of perception (problem of the visibility of un-contemplatable buildings) are examined, as well as the conditions of their formation (the project as the only time of "human presence") and the nature of the human "absence" in relation to the different visions of the body. The stake of this study on the motivations and modalities of the human construction of what will remain inaccessible ios finaly linked to the present context of a general instrumentation and re-definition of the body and territory limits.

Abstract FR:

Cette étude s'intéresse aux architectures qui ne sont pas liées à une occupation humaine et échappent ainsi ce qui constitue un fondement essentiel sur lequel s'appuie toute la pensée occidentale de l'architecture : cette présence corporelle qui serait une référence incontournable. Après des introductions qui rappellent les modes de "territorialisation" sans participation humaine de l'espace extra-terrestre et les bases des liaisons traditionnellement établies entre le corps et l'architecture, sont étudiés les différents types de dispositifs architecturaux non destinés à accueillir une présence humaine permanente: sanctuaires interdits ; stockages (châteaux d'eau, silos. . . ); dispositifs automatiques ou environnements hostiles (transformateurs électriques, usines robotisées, centrales nucléaires. . . ). Sont examinés aussi bien les formulations architecturales résultantes, leurs spécificités et leurs modes de perception (problème de la visibilité d'édifices que l'on ne peut vraiment contempler), que leurs conditions d'élaboration (le projet comme seul temps de "présence") et la nature de "l'absence" humaine par rapport aux différents modèles corporels considérés. L'enjeu de cette étude des motivations et modalités de la construction humaine de ce qui demeurera inaccessible à l'homme est finalement situe dans le contexte actuel d'une instrumentalisation généralisée et d'une redéfinition des limites du corps et du territoire.