La représentation de Concordia dans l'art romain
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Born with Rome, but taken some of its traits from the Greek idea of homonoia, it's under the republic that the notion of Concordia was really put forward. At that time, the more political meaning of unity of factious parties or chiefs to assume power or to put a stop to the civil or external war is preferred to the etymological meaning of "having the same feelings". This notion, close by these of fides, pax or felicitas is rapidly deified and pictured, at first on the coins. It's in that case a female face with a laurel wreath or a veil. However, it is under the Roman Empire that the story of Concordia and its representations got its greatest expansion. First of all, it's the coins that reveal them, sometimes sculptured monuments, less often the paintings or the glyptics. From that time onwards, we can discern the two great meaning of Concordia that are illustrated by various representations: - the concord, divine virtue, inherent in the emperor and his wife, of which they incarnate the blessings that they distribute. It's the sacrificing type of Concordia holding patera and cornucopia, or other at- tributes when the idea of concord is connected with these of hope, peace, felicity, victory. . . - the concord, good feelings between people, that it must be two to realize and that hand-shake between two persons or the symbolical picture of two right hands joined represent. So, these representations that can belong to political, family or military fields, combine with themselves, are increased in multivarious details and give a complex image of this notion. Besides, present all the roman history long, they illustrate in their own way some aspects of the roman politics and mentality.
Abstract FR:
Notion née avec Rome, mais empruntant certains de ses traits à l'idée grecque d'homonoia, l'idée de Concorde fut véritablement mise en avant sous la république. Au sens étymologique d' "harmonie des cœurs", on préfère alors celui plus politique d'unions de factions ou de chefs pour accéder au pouvoir ou faire cesser les guerres civiles ou extérieures. Cette notion, proche de celles de fides, pax ou felicitas, est bientôt divinisée et reçoit une image que développe d'abord la numismatique : c'est celle d'un visage féminin laure ou voile. C'est sous l'empire, toutefois, que l'histoire de la Concorde et de ses représentations connut son plus grand essor ; ce sont avant tout les monnaies qui nous les font connaitre, parfois les monuments sculptes, moins souvent la peinture et la glyptique. Des lors, se distinguent les deux grands sens de la concorde qu'illustrent des représentations différentes : - la Concorde, vertu divine, inhérente à l'empereur, puis à son épouse, dont ils dispensent les bienfaits ; c'est le type sacrifiant de la Concorde tenant patère et cornucopia, ou parfois d'autres attributs, quand on veut rattacher l'idée de concorde à celles de l'espoir, de la paix, de la félicité, de la victoire etc. . . - la concorde, entente humaine qu'il faut être deux pour réaliser et que représente le serrement de mains entre deux personnages ou l'image symbolique de deux mains droites jointes. Toutes ces représentations qui peuvent aussi bien toucher aux domaines politique, familial ou militaire se combinent souvent entre elles et s'enrichissent de multiples détails pour donner de cette notion une image complexe et vivante. Présentes tout au long de l'histoire romaine avant d'être récupérées, après la tétrarchie, par l'idéologie chrétienne, elles illustrent ainsi certains aspects de la politique et de la mentalité romaines.