thesis

Le Parlement de Dijon et la Fronde : un corps face à la crise

Defense date:

Jan. 1, 1991

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Institution:

Dijon

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

During the "Fronde" , the "Parlement" of Dijon went through a crisis, due rather to internal conflicts of persons and structures than to differences resulting from political and institutional conceptions. The prince of Condé, governor of Burgundy, succeeded during the constitutional "Fronde", thanks to a large clientele network, in keeping this sovereign court and subsequently the province obedient to the king. But as soon as he was arrested in 1650, the "Parlement" of Burgundy became the theater of a feud between two personal networks: the condeen clientele, led by the "parlement's" first president Jean Bouchu, and all the kinsmen of the old burgundy "parlement" family Brulart, hurt in their traditional pretensions by the princes of conde. This clientele conflict spread over to the other provincial bodies and institutions ("etats", "intendance", "chambre de ville"), thereby unmasking the real wheels of provincial power. Yet, instead of presenting a weaking of royal power, the "Fronde" reveals in fact an important stage in the installation of administrative absolution in Burgundy, which was realized first of all, not byt he centralization of structure. . . .

Abstract FR:

La crise que le Parlement de Dijon traversa pendant la Fronde, provenait bien davantage de conflits de personnes et de structures, que d'antagonismes issus de conceptions politiques et institutionnelles. Si pendant la fronde parlementaire le prince de Condé, gouverneur de la Bourgogne, réussit, grace à son réseau de clientèle, a main tenir cette cour souveraine, et la province aàsa suite, dans l'obéissance au roi, des l'arrestation du prince, en 1650, le Parlement de Bourgogne devint le théâtre de l'affrontement de deux reseaux de personnes: celui de la clientèle condéenne, dirigée par le premier président Jean Bouchu, et celui du clan Brulart, vieille famille parlementaire bourguignonne, lésée par les princes de Condé dans ses prétentions traditionnelles. Ce conflis de clientèle s'étendit alors aux autres corps et institutions (états, intendance, chambre de ville de Dijon), dévoilant par là-même les véritables rouages du pouvoir dans la province. Or, loin de constituer en affaiblissement du pouvoir royal, la Fronde révèle en fait une étape importante dans la mise en place de l'absolutisme administratif en Bourgogne. Celle-ci se réalisa avant tout, non pas par la centralisation des structures, mais par le ralliement du personnel dirigeant la province au roi. . .