L'immigration des "personnes déplacées" aux États-Unis sous la présidence de Truman : l'exemple des Juifs
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Paris 1Disciplines:
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Six mois après la libération, un million de "personnes déplacées" opposées au rapatriement vers les pays où leurs familles ont été exterminées ou vers les pays sous domination communiste, sont internées dans des camps entourés de fils barbelés, en Allemagne et en Autriche essentiellement. Ce groupe hétéroclite est formé de polonais, d'ukrainiens, de baltes, de tchèques, de yougoslaves et d'une minorité de juifs de pays divers. Parmi les baltes et les ukrainiens se sont glissés d'anciens collaborateurs nazis. Le scandale éclate avec la publication du rapport Harrison en septembre 1945 : l'armée alliée traite les juifs à la manière des nazis. Soucieux d'y remédier et désireux de voir son pays jouer un rôle de "leader", Truman établit le 22 décembre 1945 une "directive" qui, contrairement à ses espoirs, permet seulement à 41 379 DP d'immigrer aux États-Unis. En 1948, le congrès jusqu'ici hostile à l'immigration de ces réfugiés, ouvre les portes du pays lorsqu'il prend conscience que les DP représentent une arme idéologique dans la guerre froide. La loi de 1948, discriminatoire envers les juifs ne sera libéralisée qu'en 1950. Dans ce programme d'immigration, les organismes humanitaires ont aidé les DP depuis les camps d'Europe jusqu'aux États-Unis, où ils ont facilité leur adaptation. L'appartenance à une communauté religieuse a permis une intégration rapide des immigrants au pays d'accueil.