René Quillivic : 1879-1969
Institution:
Rennes 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Research about art in Brittany between the beginning and the middle of this century, through the monograph of René Quillivic's work. Born in very simple surroundings, he comes up to Ecole des beaux-arts in Paris by the favour of a local statesman. Since the beginning of his career he gets the war memorial's expert. He knows haw to join academic traditions, realism and regionalism. In 1925, as J. J. Lemordant or the Seiz Breur, but very alone among them, he has share in the Brittany’s art revival, especially in ceramics and wood-engraving. Since 1937, in Paris, his works get less and less estimated among the critics therefore he prefers to turn back about Brittany. After the second war, he appears as the symbol of Breton invention especially for historical, cultural and stylistic opportunities. Indeed, between the first and the second mondial war, when Quillivic's career was at the top, that was just the beginning of a cultural revival in Brittany. His celebrity comes also from his birth in a popular family. His work seems to realise the connexion abetween manual trade and art. But the most important opportunity is his own style: he mingles realism and stylization: faces are generally portraits, volumes and dress are schematized. After the last war, thoughts about an original Breton culture are more and more imperious and René Quillivic appears as the modern Breton sculpture's forefather
Abstract FR:
Recherches sur la création en Bretagne du début du vingtième siècle aux années cinquante, au travers de l'étude monographique de l'oeuvre du sculpteur René Quillivic. Né dans un milieu populaire, il accède à l'école des beaux-arts de Paris grâce au soutien d'un politique régional. Devenu dès le début de sa carrière, spécialiste des monuments aux morts en Bretagne, il sait conjuguer savoir-faire académique, réalisme et inspiration régionaliste. En 1925, comme J. J. Lemordant et les Seiz Breur, mais en toute indépendance, il participe à l'affirmation d'une création bretonne originale, en céramique, comme M. Méheut, à Quimper, ainsi qu'en gravure sur bois. Son succès se ralentissant nettement à partir de 1937 dans les milieux parisiens, l'artiste se tourne davantage vers la Bretagne. Apres la seconde guerre mondiale, il bénéficie à nouveau, mais dans une moindre mesure, de la demande commémorative. C'est à ce moment précis qu'il semble trouver une place nouvelle, celle de symbole d'une création bretonne originale. Il doit cette position privilégiée, délicate pour un artiste en activité, à une triple adéquation historique, culturelle et stylistique. Il a été à l'apogée de sa carrière entre les deux guerres, au moment même de la montée d'un renouveau culturel breton. Ses oeuvres apparaissent comme la preuve tangible que la création régionale équivaut à la création parisienne. Issu du peuple, il donne la démonstration d'un contact possible entre l'art et l'artisanat. Mais la principale adéquation est stylistique. Il répond à la demande populaire qui assimile talent et savoir-faire ressemblant, en donnant à ses sculptures les traits de modèles précis, en même temps qu'il distancie et synthétise les formes des costumes, comme l'exige l'académisme même réaliste. Ce faisceau de coïncidences est apparu clairement après la seconde guerre, au moment ou la réflexion sur l'art breton s'est faite plus urgente. Quillivic s'est alors trouvé doté du lourd statut de père de la sculpture bretonne moderne