thesis

Fiefs et villages du bas-maine au xviii eme siecle. Etude de la seigneurie et de la vie rurale dans une province de l'ouest au dernier siecle de l'ancien regime

Defense date:

Jan. 1, 1993

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Institution:

Le Mans

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

The aim of this survey is to provide a further contribution to the knowledge of the rural society and economy of a region of the west of france in the last century of the ancien regima, by studying the various ways of making a profit on the land, whether by owning it in the bourgeois sense of the word, by holding it in the manorial one, or by tilling it in the farming one. The first part develops at the meeting point of social history and farming geography : the landscape is reconstituted and described in order to relate environmental realities and the structures of rural society. The bas-maine is an irregularly meshed wooded district. Habitat is scattered,spread among minor boroughs, numerous villages and isolated farmhouses. The "closeries" (5 to 10 hectares) are mostly dedicated to subsistence farming. The "meraurues" (20 to 30 hectares) make up the framework of a first agricultural specialization: held on a full or half lease, they are devoted to the speculative breeding of cattle sold in the course of fattening to graziers in normandy or the paris basin. They are particularly numerous around the many castles whose estates they make up. The seigneurie remains very vivid, rather scarcely questioned, perfectly integrated to a rural economy which it largely contributes to drive. Like the "metairie", it offers its owner possibilities of profits and a way of life which account for the sustained appeal ol. . .

Abstract FR:

Le but de ce travail est d'pporter une contribution a la connaissance de la societe et de l'economie rurales d'une region de l'ouest de la france au dernier siecle de l'ancien regime, en etudiant les differentes manieres de profiter de la terre, qu'il s'agisse de la posseder au sens bourgeois du terme, de la tenir au sens seigneurial, ou de la cultiver au sens paysan. La premiere partie se situe a la rencontre de l'histoire sociale et de la geographie : le paysage y est reconstitue et decrit afin de mettre en relation les realites ecologiques et les structures de la societe rurale. Le bas-maine est un pays de bocage aux mailles irregulieres, l'habitat y est dissemine, reparti entre des bourgs peu importants, des villages nombreux et des exploitations agricoles isolees. Les closeries (5 a 10 hectares) se livrent essentiellement a une agriculture de subsistance. Les metairies (20 a 30 hectares) constituent le cadre d'une premiere specialisation agricole : tenues en bail a ferme ou a moitie, elles se livrent a l'elevage speculatif de bovins vendus en cours d'engraissement aux herbagers de normandie ou du bassin parisien. Elles sont particulierement nombreuses autour des multiples chateaux dont elles constituent le domaine. La seigneurie reste tres vivante, assez peu contestee, parfaitement integree dans une economie rurale dont elle constitue un des moteurs. Comme la metairie, elle offre a son proprietaire des possibilites de profil et un mode de vie qui expliquent l'attrait soutenu pour l'investissement foncier. Le proprietaire de metairies traite avec ses colons et fermiers comme le seigneur avec ses vassaux et sujets : des pratiques et des mentalites "feodales" se transmettent par l'intermediaire des baux ruraux. La gestion de la terre implique dans les deux cas la creation de rapports de domination-collaboration avec ses exploitants, d'ou l'impact du phenomene sur les mentalites et les rapports sociaux.