L'abbé de Pradt (1759-1837)
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Through the story, failure, dissidence and loneliness of the abbe de Pradt, the train and collapse of monarchies and revolutionary utopia, since the Ancien Regime and the age of the Enlightenment, until nineteenth century (through revolution, empire and restoration), such transformations, swift and deep, dawn on me new, absurd and shallowness. He travelled such time, he met such men, he had such opportunities to succeed, but ended in destitution. He had so often acted and written, but saved nothing. He kept bustling about himself and collapsed in his own emptiness. Dominique de Pradt was born on April 23 of 1759. His family belonged to an old feudal nobility of Auvergne. Deprived being younger, coached and almost let in the prelacy, deputy for the clergy of the general states in 1789, he was fast compelled to leave his land and roots, to forsake his sole aim, to roam about Europe. He took advantage of a law of amnesty to come back to France. Straight away napoleon involved him in gallican episcopacy and subsidiary diplomacy. Could he back away? He durst not. He deluded himself about his prospects of success. Later he sided with the Talleyrand’s conspiracy on behalf of a restoration.
Abstract FR:
Ecrire l'histoire de l’abbé de Pradt, c'est découvrir une période de transformations rapides et profondes à travers un échec personnel. Né le 23 avril 1759 en Auvergne et mort à Paris le 18 mars 1837, bruyamment célébré alors, aujourd'hui presque inconnu, l’abbé de Pradt vécut l'Ancien Régime, la Révolution, l'Empire, les restaurations et la Monarchie de Juillet: plein d'ambitions et d'idéaux, il fut entrainé dans les écroulements successifs des monarchies, de la philosophie des lumières et des utopies révolutionnaires. Enfant de la noblesse féodale, promis à une carrière de prélat (séminariste à Saint-Sulpice et vicaire général du diocèse de Rouen avant la Révolution); député aux États généraux, mais très vite isolé, spolié, menacé, réduit à l'émigration; amnistié sous le Consulat, admis dans l'épiscopat concordataire pour administrer les diocèses de Poitiers puis de Malines; enrôlé dans la diplomatie napoléonienne, à Bayonne avec les souverains d’Espagne, à Savone avec le pape, à Varsovie pour organiser la base arrière de la campagne de Russie; attiré plus tard par les conspirations en faveur d'une restauration, mais très vite écarté, surveillé, soupçonné, accusé de subversion; pourtant publié, réédité, traduit, mais controversé, admiré mais ridiculisé, enlisé dans l'exil intérieur, adhérant à l'idéologie libérale et glissant vers l'idéologie royaliste et finalement le silence.