thesis

La diffusion du lapin (Oryctolagus cuniculus) en Europe occidentale : aspects historiques, biogéographiques, évolutifs et anthropologiques

Defense date:

Jan. 1, 2000

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Institution:

Paris 1

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Abstract FR:

La diffusion du lapin constitue la plus importante migration naturelle holocène d'animaux sauvages en Europe occidentale, à partir d'une zone d'indigénat circonscrite à la péninsule ibérique. La description et l'interprétation des processus ont été réalisées par la confrontation de données issues de différentes disciplines (génétique et paléogénétique, parasitologie, historiographie) et de celles obtenues au cours de ce travail, notamment par la constitution de cartes diachroniques de présence et d'absence de l'espèce en contexte archéologique. Les analyses squeletto-morphologiques (ostéométrie et ostéoscopie), menées sur des populations actuelles de lapin, ont révélé l'existence d'une nette divergence entre deux groupes, ceux-ci étant congruents avec les lignées mitochondriales a et b identifiées par les analyses génétiques ; des caractères discriminants les formes domestique et sauvage ont également été identifiés. L'évolution de la taille du lapin au cours du temps a également pu être étudiée. Liée initialement à des facteurs environnementaux, aux variations du climat et de la végétation, la répartition du lapin s'est trouvée profondément modifiée lorsque l'homme est intervenu au début de l'antiquité. Implanté préférentiellement dans les iles afin de mieux contrôler les populations et leur dégradation sur le milieu, il est ensuite conservé à l'intérieur de parcs à gibiers : les garennes. Parallèlement aux déplacements vers le nord de l'Europe, le statut du lapin change dès le moyen âge central : de strictement sauvage, il devient « cynégétisé ». « Approprié» pour la chasse puis exploite pour sa peau et sa viande (xive-xve siècles), le lapin reste, jusqu'aux temps modernes, en partie sous contrôle anthropique ; des lapins se sont en effet implantés à l'état sauvage après s'être échappés des garennes. L'espèce n'est réellement domestiquée qu'à partir des xviii-xixe siècles.