Transformations du discours architectural à la fin du XVIIIème siècle
Institution:
Paris 4Disciplines:
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Abstract EN:
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Abstract FR:
En architecture, la crise qui touche d'abord l'ornementation concerne bientôt la structure. Le discours architectural classique se trouve inapte à exprimer les mutations de la discipline. Conscient de l'essoufflement de la théorie classique, les architectes novateurs tentent de renouveler la discipline. Le projet architectural -texte et dessin- qui est l'art de concevoir devient l'outil privilégié de leurs investigations. Bien que l'architecture tente sans relâche de se déterminer dans son rapport à la nature et l'antique, les profondes modifications qui affectent ces notions entrainent l'esthétique architecturale vers des perspectives nouvelles : lumière, mouvement, expression, énergie et sublime. Puisant à toutes les sources et enlaçant tous les savoirs, l'architecture s'appuie à la fois sur le concept de gravitation universelle et sur la théorie sensualiste pour se construire. La figure textuelle du traité manifeste les contradictions inhérentes a cette quête et oscille entre la figure romanesque de l'utopie, le traité technique, l'épanchement lyrique. L'architecture se veut, en outre, un art utile facteur de vie morale. Liant l'esthétique et l'éthique, elle entend régénérer les mœurs. Pour ce faire, elle entend puiser à la source même de la nature en remontant aux origines. La fusion de la morale et de l'art entraine l'architecture des novateurs vers des formes géométriques toujours plus pures et élémentaires. A la fin du XVIIIème siècle, la ville devient une entité autonome, elle est au centre des préoccupations des romanciers et des architectes qui la définissent soit sous le mode hygiéniste soit sous le mode utopique. Il se tisse alors, entre les deux disciplines, toute une série de connivences profondes, de la notion d'échelle à celle d'"actant".