Monachisme et aristocratie au onzième siècle : l'exemple de la famille de Beaumont
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La famille de Beaumont tire son nom de l'actuelle commune normande de Beaumont-le-Roger (dep. Eure, cant. Beaumont-le-Roger). Entre 1034-1035 et 1090, deux générations vont imprimer leur marque a la politique monastique menée en Normandie par la classe dirigeante. A la première génération, Onfroy effectue une double fondation bénédictine a Préaux (dep. Eure, cant. Pont-Audemer). Ses quatre enfants multiplient les gestes de bienfaisance à l’égard de six abbayes et l'un d'entre eux, l'aine, Roger de Beaumont pose les fondements d'une collégiale de chanoines séculiers. Ces gestes s'inscrivent pour certains dans le cadre de la continuité de la politique paternelle, pour d'autres dans celui d'une reconquête monastique menée par Saint-Wandrille dans l'ouest du duché où encore dans la politique de dotation d'abbayes proches des domaines de la famille. Certains vassaux des Beaumont choisissent d'imiter leurs seigneurs en dotant les mêmes sanctuaires, les autres au contraire portent leur attention sur des abbayes différentes parfois situées hors de NormandieTous les biens confiés a l'Eglise sont prélevés sur un domaine constitue aux dixième et onzième siècles. Le point de départ est la Basse Risle où la famille a été implantée par le duc lors du mariage du père d'Onfroy avec une soeur de la duchesse Gonnor. Par la suite, l'expansion s'est faite dans plusieurs directions grâce à des achats, une dot, des usurpations et des concessions ducales: la vallée de la Seine et le Roumois, Beaumont-le-Roger, l'Evrecin, le nord du pays dAuge, l'Hiémois et le Cotentin. Le mariage de Roger de Beaumont avec Adeline de Meulan permettra a leur fils de cumuler des biens en Normandie et en Ile-de-France auxquels il faut ajouter des terres en Angleterre après la conquête