thesis

La construction en terre dans le monde égéen protohistorique : les matériaux et leurs propriétés

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris 1

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The most part of the protohistoric aegean sites has given a lot of pieces of earth architecture (pieces of bricks or daub, wall or floor-plasters. . . ). These are usually ignored by the archaeologist. This work, placed between archaeology and archaeometry, want to demonstrate that these construction materials can serve as a source of information of the past societies. The archaeological fragments came from Dikili Tash in Macedonian Greece (5th millenium bc), and from Malia in Crete (2000-1100 bc). The materials used give us informations about architectural structures, technics of building and relations between men and the environment. The analysis have proven that the clay was choosen because of special physical characteristics (waterproof properties for roofs and floors, cohesive earth for walls. . . ). For wall-plasters, physico-chemical analysis were indispensable complements for stylistic and iconographic studies. A typology of plasters, based on function and composition, bring up technological and chronological informations.

Abstract FR:

La majorité des sites égéens protohistoriques nous a livré une masse considérable d'éléments d'architecture en terre (briques, éléments de torchis, enduits de murs ou de sols,. . . ). La plupart du temps ignorés des archéologues. Le plus souvent, leur conservation n'est due qu'à leur cuisson accidentelle, ce qui rend leur étude difficile à effectuer. Malgré tout, ce travail -à l'interface entre archéologie et archéométrie- s'efforce de démontrer ce que l'étude de ces matériaux de construction peut apporter à la connaissance des sociétés du passé. Le matériel étudié provient principalement des sites de Dikili Tash en Macédoine grecque (5e millénaire avant notre ère) et de Malia en Crète (-2000-1100 ). . . Les produits transformés tels que la terre à bâtir ou les matériaux carbonates nous informent sur les structures architecturales et les différentes technologies, mais aussi sur l'environnement dans lequel évoluaient les hommes et les liens qu'ils entretenaient avec leur milieu. Les analyses montrent qu'il existait bien une notion de choix concernant la terre destinée à la construction. Il apparaît que les matériaux de construction utilisés possédaient, en théorie et pour autant que l'on puisse en juger, des propriétés adaptées à l'usage que l'on a voulu en faire : "terres" imperméables pour les toits ou les sols, plastiques et cohésives pour les murs. . . On ne peut plus ignorer aujourd'hui ce que l'étude physico-chimique des enduits, que l'on a l'habitude de n'aborder que du seul point de vue de l'esthétique, peut apporter à l'archéologue. Elle représente en effet un complément indispensable à la connaissance de la peinture murale au sens large du terme, au même titre que l'iconographie. L'établissement d'une typologie applicable à l'ensemble de la Crète minoenne, basée à la fois sur la fonction et la composition, le montre, sur le plan technologique et chronologique