thesis

Un sculpteur dans l'équipe : réflexion sur une pratique de la sculpture en milieu urbain

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Paris 1

Directors:

Abstract EN:

A thirty-year experience of sculpting in urban environment entitles neither to demonstrate the necessity of urban art, nor to work out aesthetic choises. This reflexion work aims at drawing up an agreement to " set the town in motion. " townplanning means pluridisciplinary teams identifying and supervising the operations. Urban art is based on the synergy of fundamental arts. Without sculpture there is no urban art. But joining in the project makes it necessary for the sculptor to take into account the range of usefulness. How shall we preserve the authenticity of each art while doing teamwork and reckoning with every functional element? That is one of the stakes of this reflexion. Since the first full-scale experiments - such as the new towns -, wide layouts have spring from artistic expertise. Sculpture has become both a facility and a staging of sensations, provided the inhabitants are the actors. However this analysis revealed the limits due to the usefulness prerogative. An aera of controle replaced a place of exchange. The development of a sculpture project for a motorway was checked when the relation of seeing and hearing was not allowed for. A process of trangression had to be worked out then, and sculpture was withdrawn from the project and occasionally from the team. Fundamental research in the worshop enabled to overcome these restraints. In dunkirk the memorizing of the model moves commanded those of the building site installations. Serial elements and variations became the determining factors in framing the columns of pont ids in the park. A commission for a private tomb, within an art school, was the occasion that revealed the effectiveness of the workshop rituals. If urban art requires fundamental research, the teamwork is modified. The drafts for a graveyard that are being stutied involve work sharing. Some rules of the game are imperative, enhancing the autonomy of each art in a convergent course and seeking a form of experimental sculpture on the field. The relation between techniques brings motion and sense to the town, in so far as actions and reflexions are called for within the scope to artistic work.

Abstract FR:

Trente ans de pratique sculpturale en milieu urbain ne permettent pas de démontrer la nécessité de l'art urbain, ni de cerner des choix esthétiques. Ce travail de réflexion propose de faire prévaloir un protocole pour mettre la ville en mouvement. Le projet urbain induit le diagnostic et la conduite des opérations par des équipes pluridisciplinaires. Un art urbain se fonde sur la synergie d'arts fondamentaux. Sans sculpture il n'est pas d'art urbain. Mais, l'implication dans le projet impose à la sculpture de se saisir de la dimension de l'utile. Comment garder l'authenticité de chaque art tout en travaillant en équipe et en inventoriant le fonctionnel ? C'est un des enjeux de cette réflexion. Dès les premières expériences de grande taille, telles les villes nouvelles, les grands traces naissent d'une expertise artistique. La sculpture devient équipement et mise en scène des sensations si l'habitant en est l'acteur. Mais cette analyse montre les limites dues au privilège accordé à l'utile. Un espace de contrôle remplace un lieu d'échange. Le développement du projet de sculpture d'une autoroute s'arrête quand disparait la prise en compte des relations du voir et de l'entendre. Un processus de transgression doit alors, s'élaborer. La sculpture s'inscrit hors du programme et parfois hors de l'équipe. C'est dans la recherche fondamentale en atelier que furent dépassées ces contraintes. À Dunkerque la mémorisation des gestes de la maquette commandait ceux de l'installation sur le chantier. Sérialité et variation devinrent les déterminants de l'inscription des colonnes du pont Iris dans le parc. Et c'est à l'occasion d'une commande de tombe pour un particulier, au sein d'une école d'art, que se révéla l’efficacité des rituels de l'atelier. Si l'art urbain fait appel à la recherche fondamentale, la forme du travail d'équipe en est modifiée. Les avants projets d'un cimetière, en cours d'étude, esquissent des partages. Des règles du jeu s'imposent qui valorisent l'autonomie de chaque art dans un parcours convergent et recherchent une forme de sculpture expérimentale, de terrain. La relation des techniques entre elles donne mouvement et sens à la ville pour peu qu'actions et réflexions soient sollicitées dans le champ du travail artistique.