Les grosses tours de plan circulaire ou centre en France avant 1200 : étude sur les antécédents de la politique castrale de Philippe Auguste
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Not much after 1200, Philippe-Auguste, king of France, having finished the conquest of the greatest part of the continental empire of the kings of England of the dynasty of plantagenet, implements a politic of construction characterized as state and army in different places of the kingdom. Besides some walls of town, the realizations of this politics were main towers in form circular, simple and standardized. This choice architectural and asserted meant to express the power and the king's identity places itself according to the terms of a period of experimentaion of the stone-donjons seigniorial and royal with forms centred no squared, which begins about the end of the 11 h century. These experiences are the subject of the thesis. Facing the architectural form classical ; of the romanesque and barlong donjon, established from the year thousand and stable during two centuries, form particular to the lodging of the domicilium and of the public rooms, some dynasters of the island of France give to the stone master-tower of their castle some polygonal and circular forms maintaining a difference of paty that are not enough for justifying the defensive motivation. The forms of the donjon centered not squared diversified and complicated at the 12th century, are soon an alternative adopted in most northern-western regions of France, under the direct influence of the capetian kings or of the kings of England. Among these forms, the shell-keep ; or annular donjon, especially anglo-norman, is a donjon without to be a tower. On the other side of some keeps confined by which the lords of montfort and the counts of dreux maintain their dynastic identity, the second half of the 12th century sees to rise up the cylindric and pure form, used to the same purpose by the count of Blois Thibaud V, big builder and probable Philippe-Auguste's inspirer.
Abstract FR:
Peu après 1200, Philippe-Auguste, roi de France, ayant achevé la conquête de la majeure partie de l'empire continental des rois d’Angleterre de la dynastie Plantagenet, met en œuvre une politique de construction d'essence étatique et militaire en divers lieux du royaume. Outre des enceintes de ville, les réalisations de cette politique furent des tours maitresses royales de forme circulaire simple et standardisée. Ce choix architectural affirmé destine à exprimer le pouvoir et l'identité du souverain se situe au terme d'une période d'expérimentation des donjons de pierre seigneuriaux et royaux de formes centrées non carrées, qui commence vers la fin du XIe siècle. Ces expériences sont l'objet de la thèse. Face à la forme architecturale "classique" du donjon roman barlong, fixée dès l'an mil et stable durant deux siècle, forme propre à l'hébergement du domicilium et des salles publiques, certains dynastes de l'ile de franque donnent à la tour maitresse en pierre de leur château des formes polygonales et circulaires affirmant une différence de parti que ne suffit pas à justifier la motivation défensive. Les formes de donjon centrées non carrées, diversifiées et complexifiées au XIIe siècle, sont bientôt une alternative adoptée dans la plupart des régions du nord-ouest de la France, sous influence directe des rois capétiens ou des rois d’Angleterre. Parmi ces formes, le "shell-keep" ou donjon annulaire, principalement anglo-normand, est un donjon sans être une tour. Au-delà des grosses tours cantonnées par lesquelles les seigneurs de Montfort et les comtes de Dreux affirment leur identité dynastique, la seconde moitié du XIIe siècle voit émerger la forme cylindrique pure, utilisée à cette même fin par le comte de Blois Thibaud V, grand bâtisseur et probable inspirateur de Philippe-Auguste.