thesis

Contribution à l'histoire des rapports économiques de genre : application à la viticulture française 1850-2010

Defense date:

Jan. 1, 2014

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Institution:

Perpignan

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The aim of this thesis is to applied to French wine growing a linked analyze of employment and economics gender relations. In a first part, relative to the period from 1850 to 1914, we explain the historical building of wine growing tasks, the intermittent employment and the half-payment of female workers. In a second part, which speaks about 1914 to 1945, we show how, for women, agricultural and domestic education was not a technical training to wine growing but a social model for housewives. Always paid half of male workers, women are less employed but they remain indispensable for some wine growing tasks like grape harvest. In the third part, about years 1945 to 2010, we analyze the impact of new employment norm (female wages represent 80 % of male wages) and collective agreements on employment, professional qualification and payment of female workers. Because of lacks of general data on female labor force, we have chosen to use several kinds of archives sources : account books of wine growing farms, administrative, judiciary and trade-unions archives, professional media and interviews with female viticulturists.

Abstract FR:

Cette thèse applique à la viticulture française une analyse croisée du rapport salarial et des rapports économiques de genre. Dans une première partie, couvrant la période 1850 à 1914, nous mettons en évidence la construction historique de la partition sexuée des tâches viticoles, de l’emploi intermittent et de la rémunération des ouvrières viticoles au demi-salaire des ouvriers. Dans la seconde partie, relative aux années 1914 à 1945, nous montrons comment l’instauration d’un enseignement ménager agricole, loin d’être un facteur de formation professionnelle, s’inscrivit dans un modèle social privilégiant le repli des femmes rurales sur la sphère domestique. Toujours payée à moitié prix des hommes, les femmes sont moins sollicitées que par le passé mais restent indispensables pour certains travaux viticoles. Dans la troisième partie, consacrée aux années 1945 à 2010, nous analysons l’impact de la nouvelle norme salariale genrée (salaire féminin à 80 % du salaire masculin) et des conventions collectives agricoles sur l’emploi, la qualification et la rémunération des salariées viticoles. Le caractère lacunaire des données relatives à la main-d’œuvre féminine dans les recensements généraux de la population et les grandes enquêtes agricoles, nous a conduit à croiser diverses sources : comptabilités d’exploitations viticoles, sources judiciaires, administratives et syndicales, dépouillement systématique de publications professionnelles, entretiens directs auprès de viticultrices de différentes générations