thesis

"Art contemporain", le cas chinois : le jugement d'art au XXe siècle

Defense date:

Jan. 1, 2000

Edit

Institution:

Paris 4

Directors:

Abstract EN:

Pas de résumé disponible.

Abstract FR:

Cette thèse a pour but de dégager les principes critiques mis en œuvre par le jugement d'art chinois tout au long du XXe siècle. La première partie s'attache à dégager les enjeux des ruptures attestées par l'histoire dans le passage de l'art lettre ancien à l'art moderne, puis à l'imagerie maoïste et enfin à l'art contemporain, et aboutit à une remise en cause de la pertinence de ces catégories dans le cas chinois. Il est établi que l'art lettré se définit uniquement comme un exercice de jugement. L'art moderne ne s'explique pas par l'opposition historique simpliste et fausse de la tradition chinoise et de la modernité occidentale. L'introduction de la peinture à l'huile dans l'art, bien après son entrée dans la vie quotidienne des chinois, permet de dissocier la technique du jugement porte sur elle. L'organisation sociale de l'art moderne s'avère ne correspondre en rien aux divergences critiques déterminantes. L'émergence de l'art moderne ne s'explique que par la crise morale propre à l'art et celle plus générale de la société. L'étude de l'imagerie maoïste permet de distinguer trois formes de jugement porte sur l'image. Celle-ci peut n'obéir qu'à un principe d'efficacité et de plaisir lié à l'accomplissement de sa fonction et à la dispense de l'effort : c'est le goût général des paysans. Elle peut être l'objet d'une règlementation morale rigoureuse : c'est le dogme réaliste socialiste, dont l'art soviétique n'est qu'une forme historique au même titre que l'art maoïste, sans en être le modèle. Elle peut n'être que le prétexte d'un jugement libre se prenant lui-même pour fin : c'est le cas de l'art qui s'est maintenu sous le régime communiste. L'art contemporain, qui s'inscrit dans une tripartition identique du jugement, n'est en rien distinct de ses prédécesseurs, malgré la plus grande diversité de ses formes. Dans la deuxième partie, elles sont analysées en fonction des critères de jugement réels attestés par l'étude historique et systématisés, selon qu'ils touchent à la technique, à la pensée, à l'histoire ou au jugement lui-même. Cette méthode fondée sur la confrontation rigoureuse du raisonnement aux faits permet de définir des catégories dont la validité pour l'étude de l'art en général est prouvée et non seulement entérinée par l'usage faute de mieux.