thesis

Figures d'un corps : stratégies et limites du dessin

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Paris 1

Directors:

Abstract EN:

The figures of a multiplied, transformed body are the basis of our theoretical research. Drawing usually comes before painting: on the contrary, in our case, a painting -one of picasso's baigneuses- comes first, before our drawings. From reference to repetition, each drawing, unique and many, repeats the declension of a frontal figure that alone absorbs the whole white space of surrounding paper. : a body precariously balanced, spaces that fit into each other. In the process of drawing, the figure that dries herself has lost her function to become an erratic, hanging on eyeless figure. Neither sketches nor complements, our drawings are full works. They have only got one object: to experience the limits of a design. So do we question what in our works brings back drawing as a problem, its stategies and limits. To think over the differences that transform the baigneuse motif is to think about those links drawing has in common with the sign, or more precisely it is trying to understand how the question is at the basis of the representative system itself that it continuously underworks. With our own works in mind, we try to analize different graphic systems which developped themselves according to the vectorial concept of the line, amonh them, its assimilation with chiaroscuro strategies. This will allow us to explore the differences between what we call "dessin milieu" and "dessin contour". The study of that process reveals drawing as a continuously changing environment, a succession of states from what follows works in series and the continuously moving function of drawing. Our two last points bring us to the limits of drawing open onto a photographic design, and beyond the line, through works hanging, infringe the paper plane for spreading itself into space. To actualize, to spread the concept of drawing proves a game on limits but an unlimited game.

Abstract FR:

Les figures d'un corps multiplié, transformé, fondé notre recherche théorique. D'habitude le dessin précède la peinture. Pour nous au contraire, une œuvre peinte, l'une des baigneuses de Picasso préfigure nos dessins. De la référence à la répétition, chacun des dessins unique et multiple, répète la déclinaison d'une figure frontale qui seule absorbe l'espace blanc du papier qui l'entoure : corps en équilibre instable, espaces qui s'emboitent. Dans l'opération du dessin, la figure qui se sèche a perdu sa fonction pour devenir figure erratique, suspendue et sans regard. Ni ébauches, ni compléments, nos dessins sont des œuvres à part entière ; ils ne poursuivent qu'un seul but : faire l'expérience limite d'un projet. Aussi nous nous interrogeons sur ce qui dans notre travail remet en scène la question du dessin : celle de ses stratégies et de ses limites. Réfléchir sur les écarts qui transforment le motif de la baigneuse c'est interroger les liens que le dessin entretient avec le signe, ou plutôt savoir comment cette question se pose à l'intérieur du système représentatif lui-même qu'elle ne cesse de travailler. Gardant notre travail en vue, nous faisons l'analyse de divers systèmes graphiques développés à partir d'une conception vectorielle de la ligne, de son assimilation aux stratégies du clair-obscur. Cela nous permet d'exposer la différence entre ce que nous appelons dessin milieu et dessin contour. L'étude du procès montre que le dessin est l'épreuve d'un changement incessant, de succession d'états d'où découle la série et le changement de fonction du dessin lui-même. Le corps se transforme en ombre sous le coup de la lumière et de la série. Deux interrogations dernières, conduisent aux limites d'un dessin qui s'ouvre à un dessein photographique, et au-delà du tracé, à travers l'accrochage, transgresse le plan du papier pour se déployer dans l'espace. Actualiser, étendre, le concept de dessin montre qu'il reste l'exercice d'une limite en un jeu illimité.