La traversée au lieu de l'autre : du transfert à l'hétérotopie
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Paris 1Disciplines:
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Dans notre pratique, l'acte pictural procède de l'empreinte d'une inscription de pierre tombale et repose sur un élément autre que la peinture, la lettre gravée sur la pierre. Si toute notre production plastique ne procède pas directement d'une inscription de pierre tombale [voir cible, 1993, éclats, 1994, spirales, 1998], ne s'ancre-t-elle pas cependant dans ce processus de prise d'empreinte ? L'objet de notre étude consiste en l'analyse des enjeux que le travail d'inscription détermine dans les pratiques singulières de Marcel Duchamp, Mickael Heizer et James Turrell. Autour d'un questionnement sur la traversée au lieu de l'autre, des notions connexes sont convoquées qui nous conduisent du transfert à l'hétérotopie. Le transfert ne permet qu'une appréhension partielle de notre pratique. La conversion qu'il opère dans le passage du volume a la surface ouvre à une notion nouvelle, l'hétérotopie, qui définit un lieu par sa différence radicale avec un autre. Notre thèse est la suivante : l'empreinte opère une traversée au lieu de l'autre parce qu'elle obéit au principe de l'hétérotopie : en tant que surface réelle, elle présente une trace qui résulte de l'incursion d'un lieu dans un autre et génère une différence radicale avec son objet référent. Ainsi, l'empreinte est-elle l'affirmation de cette différence.