Le système ornemental de la première Renaissance française
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Cette recherche traite successivement de deux aspects du problème ; les champs décoratifs et les motifs, qui, ensemble, forment un système ornemental cohérent. Les champs décoratifs sont des éléments d'architecture susceptibles de recevoir un décor sculpté (écoinçon, limon, chapiteau. . . ). Ils se repartissent en trois groupes, en fonction de leur relief et du rapport plus ou moins étroit qu'ils entretiennent avec les motifs : les champs plats (frise, allège, fût. . . ), les champs composés de corps de moulures (délardement de l'arc, ébrasement, limon. . . ) et les champs constitués d'un ensemble d'ornements organisés en trois dimensions (chapiteau, couronnement pyramide. . . ). Les motifs se repartissent aussi en trois groupes, en fonction de leur rapport avec le champ décoratif qui les reçoit : les motifs sériels qui se répètent de façon linéaire dans le champ (oves et dards, grains, denticules. . . ), les motifs inscrits qui sont construits, organisés de façon particulière à l'intérieur du champ (rinceau, disque et demi-disques. . . ) et les motifs indépendants qui se comportent de manière plus libre et peuvent entrer dans la composition d'autres motifs (putto, bucrane. . . ). En dépit de la variété des champs décoratifs, on retrouve dans les créations de la première Renaissance française la même préférence pour les lignes verticales appuyées, les superpositions, les effets de transparence, les imbrications, la miniaturisation des formes. La synthèse des grilles d'analyse propres à chaque motif fait aussi apparaitre l'unité des choix de la première Renaissance : la prédominance de la ligne sur la matière du dessin sur la structure, le foisonnement du décor le goût pour les hybridations, l'importance donnée au rythme qui, toujours, organise le décor. L’étude du décor architectural pose la question des rapports entre la sculpture ornementale en France et en Italie, et celle du rôle de l'ornement. Elle montre clairement qu'il existe une "manière française" de percevoir l'ornement et que les sculpteurs ne copient pas à l'identique les motifs venus d'Italie. L’ornement n'est pas un répertoire figé mais une matière vivante dont les formes se renouvellent sans cesse.