L'architecture domestique à Paris au XVIIIe siècle : distribution et innovation
Institution:
Paris 1Disciplines:
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Abstract EN:
The innovating analisis of parisian domestic architecture of the late 17 th and 18 th century that we bring forward, is based on the opening of a corpus of unpublished material, kept at the archives nationales - minutier central des notaires parisiens, and greffe des batiments civils - compared with build and still standing evidence. Technical improvements and building control lead to a transformation of traditional architecture : timber frame structures give way to ashlar and freestone. Restrictions concerning the height of buildings have deep after-effects. On the eve of the revolution, the middle-class dwelling scale and constitution have changed, and its appearance collects some of the features belonging to monumental architecture. The building-line control plays an important part in the definition of the edifices. Some very few cases of infraction tell about the different meanings of the partition that was raised to convention between public and private space. In the urban continuities, the only edifices to come out are the houses-target and the corner buildings, where the first monumental effects are to be found. In the evolution of the limit between two plots lies a major indication about building-types upheavals. The middle class house loss of individuality - the gables have gone into decay - is linked with the new urban ambitions of the time and an increase of domestic architecture production scale. The ways and means of the progressive enlarging of the plots reflect the apparition of the modern flat on an equal footing. From the merchant's house to the aristocratical "hotel", from the private house to the rent house, the study of the transformation prevailing among all the building types accounts for the diffusion and uniformisation of collective dwelling. The second half of the 18 th century is characterised by the birth of the apartments house.
Abstract FR:
La nouvelle analyse de l'architecture domestique parisienne de la seconde moitié du XVIIe et du XVIIIe siècles que l'on propose ici se fonde sur le dépouillement d'un corpus de documents inédits, conservés aux archives nationales - minutier central des notaires parisiens et greffe des bâtiments civils - confrontés à la réalité construite. L'évolution des techniques et la rigueur des règlementations entrainent une transformation du bâti traditionnel : le pan de bois cède le pas au moellon, puis à la pierre de taille. La limitation de la hauteur des constructions a des répercussions importantes. À la veille de la révolution, l'habitat bourgeois a changé d'échelle et de nature, et son apparence hérité des caractères de l'architecture savante. La règle de l'alignement conditionne l'existence et la définition des édifices. Les rares cas d'infraction rendent compte des différents niveaux de signification du partage devenu conventionnel entre l'espace public de la voirie et celui de l'habitation. Du continuum urbain n'émergent guère que les maisons-cibles et les maisons d'angles, où apparaissent les premiers effets de monumentalité domestique. L'évolution de la notion de mitoyenneté constitue l'indice le plus parlant du bouleversement de l'habitat. La perte d'individualité de la maison bourgeoise l'abandon du pignon - procède des ambitions urbaines du moment et de l'accroissement de l'échelle de la production des édifices d'habitation. Les modalités de l'élargissement progressif de la trame parcellaire reflètent l'apparition du logement de plain-pied moderne. De la maison marchande à l'hôtel aristocratique, de la maison particulière à la maison à loyers, l'examen des transformations qui affectent l'ensemble des types d'habitation rend compte d'une diffusion et d'une uniformisation de l'habitat collectif. La seconde moitié du XVIIIe siècle est marquée en effet par la naissance de l'immeuble d'appartements.