thesis

Argos, l'Argeia et le Péloponnèse à l'époque géométrique (IXe-VIIIe siècles av. J. -C. )

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris 4

Directors:

Abstract EN:

Built on late literary evidences, the myth of an Argive empire cannot be valid. The study of traditional Argive mythology and history proves that this myth already existed in the classical period. Thus we must come back to the archaeological evidences for this study. In the Argive plain, fifteen sites give us traces of the geometric period. For each of them, I try to reconstruct the evolution of the settlement. There it becomes possible to understand how big the population of the Argive plain in the geometric period is, how it lives and how it colonizes the Argeia. In the lg, Argos was already the main site in the plain. An aristocracy lives there; some of its tombs, like the t 45, have been discovered. Its way of life is described. Its wealth was built on horse breeding. It uses the Heraion, sanctuary of all the plain, to assert its authority. So the Argive plain was politically and culturally unified. However the tomb cult and the destruction of Asine in the same period are probably not attributable to the Argive aristocrat. Traces of the Argive aristocracy power are also evidenced through the many Argive bronze tripods and statuettes found in Olympia, even though they cannot all be Argive offers. These objects are more the sign of the manual skill of the Argive bronze smelters. In fact, in the geometric period, the Argive plain was very inward-looking: except for some iron ore harvesting trips along the east coast of Peloponnese and perhaps into the thyreatid, the Argives isolate themselves from foreign and new influences, especially coming from the orient.

Abstract FR:

Construit sur des arguments littéraires tardifs, le mythe d'un empire argien ne résiste pas à l'analyse. L'étude de la mythologie et de l'histoire argiennes traditionnelles montre que ce mirage est déjà en place à l'époque classique. Il convient donc de revenir aux sources archéologiques pour mener cette étude. Les 15 sites concernés ont fait l'objet d'une véritable reconstruction à partir des vestiges disponibles. Il est possible alors de raisonner. Proposer une estimation de la population de la plaine, site par site, une évolution de sa répartition et une reconstitution de son état sanitaire permet de parler de colonisation intérieure de la plaine au gr. Au milieu du VIIIe s. , le site d’Argos domine déjà très nettement l'Argeia. C'est en effet sur ce seul site que des traces sont laissées par une riche aristocratie dont le mode de vie est décrit. Même s'il est impossible de donner une forme précise aux liens qu'elle a tissés, l'aristocratie argienne, enrichie par l'élevage des chevaux et utilisant l'Héraion, sanctuaire de toute la plaine culturellement unifiée, pour affirmer son pouvoir, domine politiquement l'Argeia. On ne peut faire entrer le culte des tombes mycéniennes et la destruction d'Asine dans ce schéma. L'un et l'autre appartiennent à des logiques qui ne sont pas celles de l'aristocratie argienne. Mais la puissance de cette aristocratie ne se limite pas à la plaine. Elle trouve également son affirmation dans les trépieds et statuettes de bronze argiens, trouves en abondance à Olympie. Tous cependant ne peuvent être des offrandes argiennes. Ces objets magnifient surtout l'habileté des bronziers d’Argos. Car la plaine argienne à l'époque géométrique se caractérise également par son repliement sur soi : à l'exception d'excursions le long de la côte est du Péloponnèse pour son minerai de fer et de la Thyréatide (?), les argiens, forts de leur culture et de leur passé, se ferment aux influences extérieures et notamment aux nouveautés venues de l'orient.