Les Cercles politiques de Gericault (1791-1824)
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Géricault, a political painter ? Strange as it may seem, this question has always been ill-considered ans is still thought to be provocative. As for the answer, it seems to have been given once and for all - Théodore Géricault (1791-1824) was only a painter. He was very far from the poltical debates of the empire (1812-1814) and of the ten first years of the restoration. The initial aim of this thesis was not to tackle the political topics painted or draws by the radeau de la meduse's painter head-on. But il was - on the contrary - to try to rebuild the circle of friends in which he lived, the immediate purpose being into disrepute the myth of the accursed artist that has been sticking to gericault for such a long time. According to his main biographers the painter lived cut off from the social and economical spheres of his time, and behind the artist of genius was hidden a tormented man and - all things considered - not a very clever man. The close study of gericault's circles has made it possible to weave again the networks of his acquaintances and to put the political and revolutionary commiment of their members foward (there is a great number of republicans, bonapartists, freemasons and of carbonan). Some unpublished documents, lastly, testify that gericault was not the most inactive of those men. The study of the peinter's political circles has as at last allowed tho suggest a new reading of some of his major works. We can notice - not with any surpride - that from now in it is posible to wonder whether gericault was not merely a fervent republican, vhereas a deep(seated tradition made him out to be a royallist, with trivial political commitments.
Abstract FR:
Géricault, peintre politique ? La question, curieusement, a toujours été mal considérée et passe encore pour provocatrice. La réponse, elle, semble avoir été donnée une bonne fois pour toute : Théodore Géricault (1791-1824) n'était qu'un peintre, très éloigné des débats politiques de la fin de l'empire (1812-1814) et des dix premières années de la restauration. L'objet de notre thèse n'a pas eu pour vocation première d'aborder frontalement les sujets politiques peints ou dessinés par le peintre du Radeau de la méduse mais, tout au contraire, d'essayer de reconstruire le cercle amical dans lequel il vécut. L'objectif immédiat étant de rompre et de discréditer définitivement le mythe de l'artiste maudit qui colle depuis si longtemps à Géricault. Selon ses principaux biographes le peintre aurait vécu en marge de la vie social et économique de son temps et derrière l'artiste génial se cachait un homme tourmente et, tout compte fait, pas très intelligent. L'étude attentive des cercles de Géricault a permis de retisser ses réseaux relationnels et de mettre en avant l'engagement politique et révolutionnaire de ses membres (on y trouve un nombre important de républicains, de bonapartistes, de francs-maçons et de carbonari). Des documents inédits attestent enfin que Géricault n'était pas le plus inactif de ces hommes. L'étude des cercles politiques du peintre, a enfin permis de proposer une nouvelle lecture de quelques-unes de ses œuvres maitresses. On constate, non sans surprise, qu'il est désormais possible de se demander si Géricault n'était pas tout simplement un fervent républicain alors qu'une tradition menace en faisait un royaliste, aux engagements politiques insignifiants.