Population et politiques agricoles coloniales dans le mosi, 1919-1940
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Two axes run through this analysis. The first tries to understand the process by which decisions in two sectors (population and agriculture) circulated vertically from higher levels to lower levels of the french colonial administrative structure to become survey operations (in the case of demography) and reforms of the agricultural production in four districts inhabited by the mosi of upper volta (now burkina faso). The second establishes a relationship between the domestic management of agricultural labor, and modifications imposed upon it by the colonial regime, and the necessities and constraints of that agricultural production, first in the context of subsistance production, then of export crops (cotton, karite and kapock). After reading the series of population statistics, one has to agree that they are closer to the administrative political and economic logic of the colonial system than to reality. There was therefore a gap between what the authorities felt was possible to extract from the domestic sphere and what that sphere could produce in terms of labor and products.
Abstract FR:
Deux axes traversent l'ensemble de ce travail. Le premier tente d'apprehender le processus par lequel les decisions dans deux domaines (population et agriculture) ont circule verticalement de haut en bas de la structure administrative coloniale francaise pour aboutir a des actions de collecte (cas de la demographie) et des tentatives de reforme de la production agricole dans quatre cercles principalement habites par les mosi de la haute-volta (maintenant burkina faso). Le second met en rapport la gestion domestique de la force de travail, et les modifications imposees par le regime colonial, et les necessites et contraintes de cette production agricole, d'abord dans le cadre d'un production d'autosubsistance, puis d'une production de cultures d'exportation (coton, karite et kapock). Il faut reconnaitre, a la lecture des series de statistiques de populations coloniales, que ces evaluations souvent tres approximatives tenaient beaucoup plus aux exigences administratives, politiques et economiques qu'a une juste apprehension de realite. Il s'est donc cree un gouffre entre l'idee que les autorites se faisaient du capital humain de la region mosi et ses veritables disponibilites en main-d'oeuvre. Cette situation a provoque de graves desequilibres dans la sphere economique puisque la grande majorite des ponctions