thesis

"Tout le visible tient à l'invisible. . . " : paysage et musique dans le romantisme allemand : Philipp Otto Runge et Caspar David Friedrich

Defense date:

Jan. 1, 2000

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Institution:

Paris 1

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Abstract FR:

Autour de 1800, la question des limites entre peinture et musique est un élément important du renouvellement du discours esthétique et de la pratique artistique en Allemagne. L'étude analyse ce phénomène par le biais des oeuvres de Philipp Otto Runge (1777-1810) et Caspar David Friedrich (1774-1840). Elle s'attache à en comprendre la dialectique propre, oscillant entre le pôle de l'union des artset celui de l'unité des arts. Partant des limites supposées des moyens d'expression spécifiques à chaque art, le premier pointe la nécessité d'une complémentarité des médiums conduisant à concevoir une forme d'art les combinant ; le deuxième souligne leur analogie et renvoie à une essence commune de la peinture et de la musique. Devenue concept instrumental dans la pensée du premier romantisme, cette dernière est érigée en paradigme de l'ensemble des arts. Son utilisation vise à émanciper la peinture d'un mode de representation néo-classique qui impose une imitation du visible, et ouvre l'espace d'une réflexion sur la couleur et la ligne non mimétique. Cependant, la question de la réalisation d'une telle ambition, comme le souligne la comparaison entre les positions de Runge et Friedrich,demeure à cette époque en suspens.