thesis

Pour la ville : esthétique critique en milieu urbain : notes en déroute

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Paris 1

Directors:

Abstract EN:

At the end of the 20th century, the urban center of gravity has shifted. The driving forces of invention are now located in the near and distant periphery. This conclusion, borne out by living experience, has led to an approach to urban investigation attentive to all built-up configurations. Our research describes some incursions, strolls, and drifts in the wake of Walter Benjamin. Urban landscapes in greater paris, the provinces, and the rest of europe are analysed from the point of view of their formal dynamics and their plasticity in order to determine their potential for sociability. Aesthetics as applied to urban objects is a morphology whose starting point is the built-up domain and whose destination is man. What do the various urban forms have to tell us? And what do we have to say in return? The kantian judgment of taste is put to the social and sociological test of context. These "notes in retreat", taking account of the most contemporary forms of habitat, whose logic often leads to atomisation and depersonalisation, are a reading of reality. Marc auge's "non-lieux" notwithstanding, we always establish an emotional relationship with the "locus" from which we come. The relations, so distant in appearance yet so near in reality, between the social and aesthetic spheres are what determine these topo-reflexive developments. The spatial economy has created a both loose and disjointed aesthetic of the city in which the signs of recognition of a collective imaginary are lacking. Thus, we must reconsider the urban globality as an organic whole, by reintegrating the zones of exclusion, by including the logic of individual homes. New patterns will emerge; new natural meshings will again reveal the city to itself.

Abstract FR:

À la fin du xxeme siècle, la problématique urbaine s'est déplacée. Ce sont les périphéries proches et lointaines qui constitue désormais le pôle moteur d'invention de la ville. À partir de cette constatation vécue dans une pratique de terrain, s'est construit une investigation urbaine s'intéressant à toutes les configurations bâties. Cette recherche décrit des incursions, des flâneries, des dérives dans le sillage de Walter Benjamin. Les paysages citadins, urbains, franciliens, provinciaux ou européens sont analysés sous l'aspect de la dynamique formelle, de la plastique pour finalement en déceler les potentialités de sociabilité. L'esthétique appliquée aux objets urbains est une morphologie qui part du domaine construit pour aller vers l'homme. Que nous disent-t-elles les formes de la ville? Et en retour qu'avons-nous à déclarer à la ville? Le jugement de gout kantien est ici mis à l'épreuve sociale et sociologique des contextes. Prenant en compte les réalités les plus contemporaines de l'habitat, dont la logique débouche bien souvent sur des formes d'atomisation et de dépersonnalisation, ces "notes en déroute" sont des notes de lecture de la réalité. Nonobstant les "non-lieux" conceptualises par marc auge un attachement, une relation émotionnelle s'instaure avec le "locus" dont nous procédons. Ce sont les rapports si lointains en apparence mais si proche en réalité entre les sphères sociales et esthétiques qui ont déterminé ces cheminements topos-réflexifs. L'économie spatiale a créé une esthétique de la cité à la fois lâche et distendue où les signes de reconnaissance d'un imaginaire collectif manquent. Dès lors, il faudra bien repenser la globalité citadine en intégrant les zones d'exclusion, en repensant la logique pavillonnaire. De nouveaux cheminements apparaitront, de nouveaux maillages naturels ouvriront à nouveau la ville sur elle-même.