Figures de l'androgyne
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Historical essay on the sexual difference, through sex and gender at the xvie centuary, after the analysis of the mythologic funds of the greco-latin antiquity and the judeo-christian sources shared by the renaissance mind. We move on various discursive fields (mythic accounts, fables, theological texts, philosophical, medical and litterary ones) widened to visual representations of the age (woodcuts, drawings, pictures, sculptures). The hybrid, from the composite to the conjonction and fusion of the opposite brings obvious through the androgyne, the hermaphrodite, the angel or the monster a transgressive power of the sexual roles as like as a denial of the difference itself: opposition and complicity with the dominant ideology. In a movement going on from stigmatization to sublimation of the feminity, we underline bisexual ambivalence of the coincidence of the opposite and the exalting of virginity, then this one of asexuation to go beyond the sex. The linkup of the feminity between bestiality and divinity is basic in the erotic tension of the renaissance cosmos. Gender fusion hardly hides the stakes of power between sexes in propiciatory acts or conjuratory ones, of appropriation or rejection of the other, coming back on the recognition of the first se (x) ion.
Abstract FR:
Essai historique sur la différence sexuelle à travers les notions de sexe et de genre dans un long XVIe siècle, après avoir analysé les fonds mythologiques de l'antiquité gréco-latine et les sources judéo-chrétiennes communs à l'esprit renaissant. On aborde ici des champs discursifs variés (récits mythiques, fables, textes théologiques, philosophiques, médicaux et littéraires) élargis aux représentations visuelles de l'époque (gravures, dessins, peintures, sculptures). L'hybride, du composite à la conjonction et fusion des opposés met en évidence à travers l'androgyne, l'hermaphrodite, l'ange ou le monstre, un pouvoir transgressif à l'égard des rôles sexuels comme par ailleurs un déni de la différence elle-même : opposition et complicité avec l'idéologie dominante. Dans un mouvement allant de la stigmatisation à la sublimation de la féminité, on souligne l'ambivalence bisexuelle de la coïncidence des contraires et l'exaltation de la virginité puis de l'asexuation vers le hors sexe. L'articulation du féminin entre le bestial et le divin est fondatrice de la tension érotique du cosmos renaissant. La fusion des genres cache mal des enjeux de pouvoir entre les sexes dans les actes propitiatoire ou conjuratoire, d'appropriation ou de rejet de l'autre, revient sur la reconnaissance de la se(x)ion première.