thesis

Les croix-reliquaires pectorales en bronze : recherches sur la production des objets métalliques à Byzance

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris 1

Abstract EN:

Bronze pectoral reliquary crosses are the most popular private devotionnal object in the period after inconoclasm. Worn by men, women, children as well as by monks and soldiers, they are intended to ensure a protection against evil during life and beyond. To the protection coming from the relics is added this emanating from the sacred images engraved or cast on both sides of these box-shaped objects. Thus, the reliquary crosses become the ideal medium for the diffusion of a period's iconographic schemes. Nevertheless, a certain conservatism can be detected in the models used by bronze workshops. The reliquary crosses represent a mass production, first distributed from a few centralized workshops in the capital, then reproduced or imitated all over the byzantine empire. This dissemination of the centers of production is paired by a distribution due to human and commercial exchanges. The major production centers seem to be localisable in the areas of mining industry identified through archaeological surveys and scientific analysis on metallic slags

Abstract FR:

Les croix-reliquaires pectorales en bronze sont l'objet de dévotion le plus prisé des byzantins dans la période qui fait suite à l'iconoclasme. Portées aussi bien par les hommes, les femmes et les enfants au quotidien, que par les moines et les soldats, elles étaient destinées à les protéger contre tous les maux de la vie mais aussi dans l'au-delà. À la protection venue des reliques s'ajoute celle qui émane du Christ, de la Vierge et des saints représentés ou invoqués à la surface des volets composant ces boitiers. Ainsi, les croix-reliquaires deviennent le support idéal à travers lequel sont diffusés les schémas iconographiques de l'église à une époque déterminée. Néanmoins, un certain conservatisme est également décelable dans les modelés utilisés par les artisans du cuivre. Il s'agit d'une production de masse issue de quelques ateliers centralises, essentiellement dans la capitale, mais ensuite étendue dans tout le territoire de l'empire byzantin grâce à la mobilité des artisans et aux moyens techniques de surmoulage. La simplicité du décor rend également aisée les imitations locales par gravure et incision. Cette dissémination des centres de production est doublée par une diffusion liée aux échanges humains et commerciaux. La majeure partie des centres de production semblent se dessiner dans des régions à forte tradition minière dont l'activité est attestée à travers des prospections archéologiques et des analyses scientifiques sur des scories métalliques