Des pionniers méconnus de l'indépendance : africains, antillais et luttes anti-colonialistes dans la France de l'entre-deux-guerres (1919-1939)
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
As early as the end of W. W. I, the africans and west indians living in France joined the anti-colonial struggle advocated by the declarations of W. Wilson, the bolsheviks' support for the right to self-determination and the action of the fathers of pan-africanism, Marcus Garvey and w. E. B. Du bois. Anti-colonial groups of various tendencies were formed, kept under strict surveillance by the police and supported by part of the left. Between 1920 and 1924 the advocates of assimilation who demanded french citizenship for all the subjects of the colonial empire were the most prominent. Then, the radical anti-colonialism developed by the french communist party and the union inter coloniale, which united all the colonial peoples, became relatively popular. However, after dissension between the F. C. P. And the colonial peoples and given the desire of the third international for the developement of revolutionary national parties, the U. I. C. Broke up and several organisations were formed including the comite de defense de la race negre. This organisation included both advocates of assimilation and of independence and broke up in 1927 when the ligue de defense de la race negre was formed which itself split later, generated the union des travailleurs negres. As from 1933 the african and west indian anti-colonial movement began to decline with brief periods of activity during the campaign in support of ethiopia and under the popular front and had disappeared at the out-break of W. W. II. This movement, as yet little known, challenges the traditional chronology and typology of the political struggle for independence in France's african colonies. The beginning of the political struggle for independence is situated earlier, in the 1920's, the importance of negritude is brought back to its true value, and new light is throw on the relation between french-speaking africans and the pan-africanist and communist movements.
Abstract FR:
Dès la fin de la guerre de 14-18, les africains et les antillais présents en France se sont lancés dans les luttes anti-colonialistes mises à l'ordre du jour par les déclarations de W. Wilson et des bolcheviks sur le droit des peuples a disposer d'eux-mêmes et l'action des pères du panafricanisme, Marcus Garvey et w. E. B. Du bois. Etroitement surveillés par la police mais épaulé par une partie de la gauche, divers courants anti-colonialistes voient alors le jour. Durant la période 1920-1924, les partisans de l'assimilation qui revendiquent l'octroi de la citoyenneté française a tous les sujets de l'empire colonial, sont les plus présents. Puis, l'anti-colonialisme radical développé par le P. C. F. Et l'union inter coloniale, qui regroupe des originaires de toutes les colonies, devient assez populaire parmi les colonises. Cependant, suite a des frictions entre le P. C. F. Et les colonisés et au désir de l'internationale communiste de voir se développer des partis nationaux révolutionnaires, l'U. I. C. Se scinde en plusieurs organisations dont le comite de défense de la race nègre. Rassemblant les partisans de l'assimilation comme ceux de l'indépendance, il éclate en 1927 pour donner naissance a la ligue de défense de la race nègre qui éclatera elle-même plus tard, engendrant la création de l'union des travailleurs nègres. A partir de 1933, le mouvement anti-colonialiste nègre entamera son déclin, entrecoupe de brefs sursauts lors de la campagne de soutien à l'Ethiopie et sous le front populaire, pour disparaitre a la veille de la seconde guerre mondiale. Encore peu connu, ce mouvement remet en cause la chronologie et la typologie communément admise de la lutte pour l'indépendance menée par les africains sous domination française. Ramenant le point de départ de la lutte politique pour l'indépendance aux années 20, niant a la négritude le caractère de temps faible de la progression dialectique, il éclaire par ailleurs d'un jour nouveau les relations entre les africains francophones et le panafricanisme ainsi qu'avec le P. C. F. Et la 3eme I. C.