Le héros tragique, les dieux et le destin sur les sarcophages romains : Pelops, Niobé, Hippolyte, Oreste, Adonis
Institution:
Paris 4Disciplines:
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Le spectateur de sarcophages romains à représentations mythologiques doit connaitre les légendes illustrées sur la pierre pour en comprendre le sens. Les romains des IIème et IIIème siècles après J. C. Qui choisissaient ce mode de décoration pour leurs sarcophages devaient connaitre les histoires des héros, inventées par les poètes épiques de la Grèce, puis reprises par les auteurs grecs de tragédies du Vème siècle. Ils avaient, pour cela, des textes littéraires et le théâtre était l'une de leurs distractions favorites. Dans l'esprit du temps, nourris des doctrines philosophiques et des croyances religieuses alors en vigueur, ils pouvaient donner un sens à de telles représentations. L'historien qui cherche, de nos jours, en s'appuyant sur les monuments conservés, à essayer de rendre compte de la mentalité des romains de l'empire doit, tout d'abord, se rappeler le fonds culturel dont disposaient les contemporains. La tradition littéraire et mythologique de l'époque fait une large part au héros tragique dans sa nature, dans son rapport avec les dieux, dans son comportement devant le destin. Ecrivains, philosophes, "écrivains-philosophes" que les romains pouvaient fréquenter et dont nous avons gardé une partie des œuvres en témoignent. Apres la lecture des scènes représentées sur les sarcophages, faite en rapport avec les textes littéraires, l'étude de leurs compositions et de leurs assemblages permet de rendre compte de la manière dont les sculpteurs ont romanisé, dans le fond et dans la forme, les mythes. Chaque mythe ou légende a son ou ses héros et cette étude est naturellement limitée à certains. Pour les contemporains des sarcophages, ces héros correspondaient-ils, dans un certain « symbolisme funéraire », à des modèles d'humanité, exemples à suivre ou à ne pas suivre ? Ils étaient, en tout cas et avant tout, des hommes mortels, à la différence des dieux.