Milet, des Hécatomnides à l'amitié romaine : politiques monétaires et histoire de la cité
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Paris 4Disciplines:
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Les inscriptions de Milet, en particulier les inventaires où les monnaies sont utilisées pour peser les offrandes, apportent des informations sur les pratiques monétaires de la cité, qui complètent celles fournies par le monnayage lui-même et les trésors. Les monnaies à types civiques du IVe siècle sont appelées "symmachiques", par référence à l'alliance, au sein de l'état achéménide, avec les hécatomnides. De 325 à 275, Milet frappe monnaie aux types et au nom de souverains vivants, Alexandre III, Philippe III Arrhidée, Alexandre IV, Démétrios Poliorcete. Cependant, elle obtient de Ptolémée Ier le droit d'interrompre la frappe des alexandres, puis de Lysimaque le privilège de ne pas frapper monnaie a son nom, mais d'émettre des alexandres, devenus une monnaie internationale. Le monnayage civique reprend vers le milieu du IIIe siècle, sans que l'on puisse savoir si la reprise se fait sous domination lagide ou séleucide. Le système des dénominations est le même qu'au IVe siècle, comme le montrent les inscriptions, mais les monnaies sont frappées selon un nouvel étalon, appelé persique par les numismates, "milésien" dans les inscriptions de Milet. Il est adopté à la même époque par de nombreuses cites d’Ionie, où il constitue l'étalon local. Parallèlement, Milet frappe des alexandres puis, après le traité d'Apamée (188), des tétradrachmes et des statères à types civiques d'étalon attique, qui lui servent pour les paiements extérieurs, notamment en direction du royaume séleucide, comme le prouve l'étude de la circulation monétaire. Enfin, la cité est amenée à utiliser des monnaies rhodiennes et à en frapper des imitations, car la monnaie de Rhodes constitue une monnaie commune à l'échelle régionale, en Ionie, en Carie et dans le bassin Égéen, pour les paiements entre cités voisines.