L'art comme emballage : oscillation entre invagination et évagination
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
De l'emballage il est difficile de parler rigoureusement. C'est un concept dans un état de devenir et n'est jamais accompli, il est saisi dans l'entrecroisement de niveaux différents. Comme épaisseur, feuilletage, interpénétration des couches, interférence des strates, il se situe au terme d'un parcours fait d'emboitements successifs. Au-delà de la disparité des productions, l'emballage étale une logique interne fondée sur le principe de retournement qui permet de rebrousser chemin et de confronter des concepts contradictoires. C'est une analyse d'un rapport surface-profondeur, où peuvent se jouer toutes les ambivalences des relations inversées, entre invagination/évagination, dedans/dehors, contenant/contenu, éphémère/durable, présent/passé, féminin/masculin, mort/naissance, vide/plein, remède/poison, etc. Une esthétique de la superficialité qui nécessite un regard qui sillonne, taillé et entamé comme pour extraire une substance. Il s'agit d'une exploration complexe du visible, d'un voyage dans l'intimité d'une surface. Installé dans un milieu naturel, l'emballage questionne les habitudes de vision. Il s'insère dans son environnement selon une relation de contenance par adhérence. Son interprétation dépend essentiellement de son lieu d'implantation qui constitue à chaque fois son véritable contenu. En apparence, tout cela relève sans aucun doute d'une stratégie typiquement moderne. Mais au fond, c'est un art qui marche à contre sens de son destin perceptuel, il procède par exhumation archéologique. Une profondeur mythique affleure la réalité du visible, révélant des signes à interpréter et des secrets à explorer.