La place de la mer au sein de la société coloniale des Petites Antilles françaises entre 1650 et 1713
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NantesDisciplines:
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Abstract EN:
In 1625, the French are conquering an island in the Caribbean : Saint-Christophe. Twenty five years later, they are settled in nine islands of the Lesser Antilles, from the Grenade to the Sainte-Croix in the north. Once the time of conquest is over, they must administer the place, defend it and ensure the livelihood of all is members. But, in this island place, it is necessary to take into account the sea and make use to navigation. Thanks to the study of the documentation kept in the archives of Outre-Mer, in the national archives, in the notarial archives to Paris and La Rochelle and in another archive, as well as consulting printed sources and travel stories, we waned to find what was the importance of the maritime universe for the inhabitants of the Lesser Antilles. Until 1713, the French colonial domain is evolving in the Caribbean. So we are facing a society under construction. This prompted us to question ourselves about the behavior of members of colonial society. For that we had to observe the navigation in Caribbean sea, what use was made of the sea and how did the members of this society behave in the face of this new element on which they depended. The research we conducted and that we present here have for object to answer the next question: the colonial society of the Lessser Antilles has equipped itself with sufficient tools to take possession of the sea or did she remain passive in the presence of the sea and has this had a consequence on its identity formation and on the place of the sailor within it?
Abstract FR:
En 1625, les Français font la conquête d’une des île de la Caraïbe Saint- Christophe. Vingt Cinq ans plus tard, ils sont installés dans neuf îles des Petites Antilles, allant de la Grenade au sud de l’arc antillais à Sainte-Croix au nord. Une fois le temps des conquêtes achevé, il faut administrer l’espace, le défendre et assurer la subsistance de tous ses membres. Or, dans cet espace insulaire, ceci passe nécessairement par la prise en compte de l’élément maritime et par l’usage de la navigation. Grâce à l’étude de la documentation conservée dans les archives de l’Outre-Mer, aux archives nationales, dans les fonds des archives notariales de La Rochelle et de Paris et dans d’autres fonds d’archives tout aussi divers, ainsi qu’en nous appuyant sur l’étude de sources imprimés et de récits de voyages, nous avons cherché à reconstituer ce que fut l’importance de l’univers marin pour les habitants des Petites Antilles. Jusqu’en 1713, le domaine colonial français des Petites Antilles évolue. Nous sommes donc face à une société en construction,. Ceci nous a incité à nous questionner sur l’attitude des membres de la société coloniale face à l’élément maritime qui les entoure. Pour cela, il nous a fallu observer comment se pratiquait la navigation aux Antilles, quels usages été fait de la mer et comment les membres de cette société se comportaient face à cet élément nouveau dont ils dépendaient. Les travaux que nous avons mené et que nous présentons ici ont donc pour projet de répondre à l’interrogation suivante: la société coloniale des Petites Antilles s’est elle dotée de moyens suffisants pour prendre possession de la mer et de ses ressources ou est-elle resté passive face à la présence de cet élément maritime et ceci a t-il eu une incidence sur sa construction identitaire et sur la place du marin en son sein?