Abstract FR:

Ce travail concerne les pétroglyphes dans les petites Antilles meridionales (la Martinique, Sainte Lucie, Saint Vincent et Grenade). Partageant la même structure géologique et climatologique, la zone méridionale semblait également partager un passé précolombien à cause d'une culture céramique relativement homogène. Les pétroglyphes, antérieurement traités comme sujet isolé, ont dans ce travail été integrés dans l'archéologie antillaise et situés dans leurs contextes physique et culturel. Nous avons repris l'étude sur les pétroglyphes pour essayer de vérifier l'homogénéite culturelle méridionale. Dans cet objectif nous avons realisé de multiples analyses statistiques sur la situation environnementale, ainsi qu'une décomposition des gravures, permettant des comparaisons des éléments composants d'une ile et situation géographique à une autre. Des analysés contextuelles ont été concentrées sur le rapport et la localisation entre les sites d'habitat de différentes périodes et les sites à pétroglyphes. Le résultat nous a permis de reconnaitre des styles de gravures insulaires et inter-insulaires. Par des comparaisons nous avons également pu verifier que certains types de graphismes méridionaux se distinguent des iles septentrionales de la Caraïbe. Les habitants précolombiens des Antilles, originaires de multiples migrations sudaméricaines, continuèrent à circuler entre les ïles. Ils partagèrent des traits culturels fondamentaux, comme, par exemple, la vision graphique qui évolue et peut se diviser en plusieurs périodes. Nous avons supposé que les différenciations (graphique, technique et de localité) soient aussi bien locales qu'influencées par l'extérieur. Nous avons émis l'hypothèse que ces traditions suivent un schéma chronologique qui se rapproche aux styles de céramique identifiés dans cette zone. Les pétroglyphes étudiés dans leurs contextes se sont verifiés constituer un élément important à prendre en compte dans l'interprétation des sociétés étudiées à travers l'archéologie.