Nouri Bouzid entre transgression et interdit : une rébellion contre le non être et l'être autre
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
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Abstract FR:
La naissance du cinéma tunisien est perpétuellement ajournée par une politique culturelle qui pratique austérité et censure. Cette politique surveille la consommation du public, par l'interdiction du droit au regard de soi et la promotion d'une contre culture nationale faite d'images étrangères. Bouzid, s'inscrit dans un mouvement qui cherche à libérer l'individu de toute forme de domination. Il prêche le principe de la diversité, et veut souligner la spécificité tunisienne au cinéma en renouant avec la mémoire populaire. Il se fixe plusieurs objectifs. Tout d'abord, contribuer au développement d'une culture cinématographique nationale et récupérer le public. Ensuite, contester l'esthétique du cinéma dominant égyptien (dénoncer les tabous, s'attaquer aux pouvoirs sacrés, remplacer le discours collectif moralisateur. . ). Enfin, dépasser cet héritage, cependant que dans la. Pratique, sa contestation contient ses propres limites. En effet, concernant l'esthétique du mélodrame, Bouzid reprend à son compte manichéisme et archétypes. De plus, le conflit intérieur côtoie le conflit extérieur faisant de l'ombre. . . à la pensée naissante du personnage, qui par ailleurs est marginalisé. D'autre part, Bouzid véhicule l'esthétique dominante du cinéma tunisien en abusant des tt images de la Médina et en négligeant la représentation de la femme. De même, il s'enferme dans des images personnelles récurrentes lorsqu'il s'agit de construire l'espace visuel. Mais sur le plan sonore, il innove en recherchant de nouveaux rapports sons / images