thesis

Poétique du cinéma sonore

Defense date:

Jan. 1, 2002

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Institution:

Paris 1

Authors:

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Abstract FR:

A partir de la Poétique d'Aristote et du livre Le Poétique de Dufrenne, nous avons commencé par construire deux poétiques dans les théories du cinéma. Des formalistes aux sémiologues, une poétique cognitive cherche à comprendre comment un monde possible se construit chez le spectateur selon les représentations produites par le langage au cinéma alors qu'une poétique phénoménologique considère, dès les années 1920, que le langage cause une expérience esthétique, une présence-au-monde du regard, au-delà de la représentation cinématographique. Or, le cinéma de Duras a laissé supposer que, dans toute oeuvre d'art cinématographique, le langage viserait non pas un au-delà originaire mais l'impossible à représenter. Montrer que le discours de la psychanalyse peut seul nous aider à fonder une telle hypothèse fut l'objet de notre seconde partie. Si la sémiologie, comme discours scientifique, ignore l'impossible à représenter comme elle écarte la question de l'art, la phénoménologie de l'art ne peut vraiment articuler la présence sensible du regard au travail de la figure sans en passer par la découverte psychanalytique de la castration. Le regard se présente comme l'objet insaisissable de l'analyse esthétique de la figure, car il est une part libidinale, irreprésentable sous l'effet du langage, que la figure au cinéma a pour visée de montrer. Portés par cette critique, nous avons cherché à fonder une " autre poétique " du cinéma dont la visée serait l'impossible à représenter. Si cette visée poétique éclaire, par le renversement de la position subjective du spectateur, l'expérience esthétique au cinéma, Histoire(s) du cinéma de Godard a permis de montrer que le procès poétique - la création de figures de l'impossible à représenter - peut aussi, à partir d'une éthique relative à la shoah, relever la question de l'art au cinéma. C'est ainsi qu'à partir du concept de catharsis et du film Shoah de Lanzmann nous avons conclu que 1'oeuvre d'art poétique crée un éclat ou un semblant de jouissance qui relève, au-delà du plaisir, du symptôme.