Le banco de l'autre : bâtir les murs d'un ensemble d'habitations en pays lyela (Burkina Faso)
Institution:
Paris 1Disciplines:
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Abstract EN:
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Abstract FR:
Les Lyela (Burkina Faso), organises en villages indépendants, à la tête desquels se trouve un "maitre de la terre", ont un habitat de type dispersé. L'étude de cet habitat est centrée sur le Kele : ensemble d'habitations regroupées autour d'une cour commune. Cette unité de regroupement, de taille très variable (un Kele peut compter dix habitants, un autre quatre cents), est en perpétuelle mutation. Le présent travail traite, étape par étape, en s'intéressant aux aspects techniques, sociaux et symboliques, les deux points suivants : le choix du site ou construire un nouveau Kele, sa constliogrruction par un artisan maçon. La question du choix est, d'abord, la recherche de plusieurs sites par un individu, suivie de la sélection du meilleur d'entre ces sites par un devin, puis d'un sacrifice et d'un rite effectué sur le site retenu par le "maitre de la terre". Aussitôt l'individu occupe le lieu, dans une maison végétale. Ensuite, il demande à un maçon de venir construire. Le temps des travaux, du fait de sa relation au matériau de construction (banco : terre mélangée à de l'eau), qui a cette capacité de réagir au comportement des individus, le maçon à autorité sur le site et tous ceux quis'y trouvent : appelé le "maitre du banco", il a des prérogatives proches de celles qu'a le "maitre de la terre" sur le territoire du village, mais il est aussi dans une situation délicate (la puissance du banco le tient ; s'il commet des erreurs elle se retourne contre lui). Faire advenir des naissances en ce lieu est l'objectif du maçon, mais en même temps ce qu'il construit tient de la tombe ; à charge pour lui de faire en sorte que le Kele et son fondateur puissent s'inscrire dans la pérennité, et que les naissances priment sur les morts.