thesis

La céramique thasienne à figures noires

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

This study concerns a workshop of archaic black-figured ceramics in thasos, an island in the north of the egean sea. Why Thasian? no workshop has been revealed through excavations, but technical coherences and specific shapes testifies of the homogeneity of the group. For instance, the decoration of the foot of the lekanai - the favourite shape - has no parallel in the greek world. Furthermore, one of the oldest coin of the city is impressed inside of one lekane. The determination of a thasian fabric allows us to attribute to the same workshop a series very similar to chian models executed in the reserved and in the black-figured style. The first chapter studies the thasian style, as a local style, it can be caracterized by its electism. Some imitations are so closed to chian and attic models than we have to underline its colonial dimension. This city of the borders affirms itself, in front of the barbarian world, as greek rather than as specifically thasian. The second chapter resitues the organisation of the workshop. It appears that at least two generations of painters collaborated during more than three generations. Through the way lekanai were decorated, one can discern workshop's traditions. The third chapter precises the chronology of the workshop, activ during more than a century, from 580 bc. Following an appendix on the shapes, the conclusion insists on the contribution of this study on ceramics to the history of the thasian city in the archaic period

Abstract FR:

Cette étude analyse un atelier de céramiques à figures noires à Thasos. L'ile la plus au nord de la mer Égée. L'introduction passe en revue les arguments qui justifient l'étiquette locale. Outre les critères techniques (l'argile, le vernis, le traitement de la surface), ce sont les formes qui permettent le mieux de déceler une spécificité thasienne. Le lékané qui représente 60% des productions se distingue par le décor - sans parallèle dans le monde grec - de la surface de pose du pied. D'autres particularités montrent que ce vase était en partie conçu pour être accroché. Les pinakes, dont la forme en cloche est absolument originale témoignent également de particularismes locaux. Enfin, l'empreinte à l'intérieur d'un vase d'une des plus anciennes monnaies thasiennes constitue un argument décisif en faveur de cette localisation. Le premier chapitre entend définir le style thasien. En tant que style local, il se caractérise par son éclectisme. Des imitations presque littérales, notamment de modèles chiotes et attiques, renvoient à la dimension coloniale d'un style, celui d'une cité des confins qui s'affirme, face au monde barbare, grecque autant que thasienne. Le second chapitre reconstitue la vie concrète de l'atelier. L'étude des mains montre la collaboration d'au moins deux peintres sur plus de trois générations. Une étude du sens du trace permet de repérer des traditions d'atelier dans la technique de décoration des lekanai. Le troisième chapitre précise la chronologie d'un atelier. Actif à partir des années 580 sur plus d'un siècles. À la suite d'une annexe sur les formes, la conclusion insiste sur la contribution qu'apporte l'étude de la céramique à l'histoire de la cité : histoire des échanges, de l'artisanat et de la constitution des styles