La grille comme intersigne : recouvrement des corps et d'une parole perdue à partir de pratiques picturales éphémères
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Audio-visual, legible, visible, even invisible, the reminiscence, as a plasticosonorous composition, is after all an invitation to a "seas/tears" voyage through ultra-marine (blue) waters to recover the lost word - taken away by ahes - by sprinkling some shadowy dust. So, this composition, from the infra towards the supra - after a passage in the margin -, becomes a psychoanalytical tour using chemistry, alchemy, socio-ethnology and poetry. As an intersign, the reminiscence spreads its deposits of bodies on the borders of one's native soil (penn-ar-bed) in order to re-create, through the link, the "instant-place" uniting the inner and outer worlds. From deluge to the baptism, the blue is a matter of leaving and returning. Tears, peacefully, humbly run down. Miscible recovery. . . Of an another world, a forsaken message on a map, both revealed and hidden through a gate, like an individual and/or collective memory. Between the delusion and the illusion, the reminiscence lays itself down then passes away. From the end of the our wandering attitude, we try to fill the void that the loneliness, as a nostalgia, has left somewhere on the edge of an undecided vague melancholy. But always the blue returns. . . Between separation and agregation, some prints, finally, will spring suddenly from the earth punctuated by our forefathers' voices. And so the blue frontier will be crossed over.
Abstract FR:
Visuelle, auditive, lisible, visible, voire invisible, la reminiscence, tel un dispositif plastico-sonore, s'avère être une invitation à un voyage d'eau et de sel - parcouru au fil du bleu outre-mer/mere - afin de recouvrer, en saupoudrant quelques poussières d'ombre, la parole perdue emportée par ahes. Elle se transforme ainsi, depuis l'infra vers le supra en passant par la marge, en un circuit (espace tropologique) psychanalytique empruntant alors les voies de la chimie, de l'alchimie, de la socio-ethnologie, de la poésie et, tel un intersigne, s'expose en un dépôt de corps aux confins d'un saule/sol natal (penn-ar-bed) dans le dessein de re-créer inlassablement, par le biais du lien, "l'instant-lieu" unissant dès lors l'en deça à l'au-delà. Du déluge au baptême, le bleu est une affaire de partance et de revenance. Ainsi, les larmes, paisiblement, s'écoulent-elles en toute humilité. Miscible recouvrance. . . D'un ailleurs, d'un message oublié sur une carte et dont le décryptage pourrait être simultanément révélé et dissimulé par une grille, à l'instar d'une mémoire individuelle et/ou collective. C'est qu'entre le songe et le mensonge, l'oeuvre, au fil de la légende contée, s'installe puis trépasse. Alors, du bout de l'errance, dans l'attente d'une parole, nous prenons l'ombre pour le corps et comblons le vide laissé par l'abandon, telle une nostalgie, quelque part en bordure d'un "vague à l'ame" indécis. Mais le bleu toujours revient. . . Entre séparation et agrégation, quelques empreintes, finalement, surgiront de la terre au rythme des voix de ceux qui marchent devant et la frontière bleue sera ainsi franchie.