Abstract FR:

Cette étude fait le récit d'une promenade dans le paysage et décrit tous les gestes des mains nues dans une démarche qui valorise un travail très physique. Il s'agit d'un retour à la terre dans la nature. Je voulais bâtir des constructions qui donnent un sens à l'environnement soit par la manière d'élever soit par la manière de prendre les pierres enduites de terre mouillée. Ces dernières se cotoient avec certains vides, le mur devient fenêtre qui permet l'observation mais continue à s'élargir suivant la progression du désir de l'oeil. Dans ce va-et-vient entre le dedans et le dehors, entre le proche et le lointain commence la recherche d'un paysage-visage. Une matière bouge pendant l'aurore et le crépuscule pour montrer le visage par le paysage. La construction devient une oeuvre ouverte qui se métamorphose. Ainsi un visage fantastique apparait-il dans le jeu du regard et de l'imaginaire, un visage du passé surgit et le mur devient une mosaïque. J'ai essayé de mettre en relation mes oeuvres personnelles avec des expériences d'artistes contemporains travaillant avec et dans la nature qui ont des préoccupations similaires aux miennes avec des pratiques et des réflexions sur le passé ou l'art contemporain a la possibilité de puiser. La thèse est que la construction sculpturale se fait avec et dans l'éphémère. La photo a beaucoup d'importance puisque le paysage-visage sera l'image fictive qui oscille entre le paysage et la représentation du paysage.