thesis

L'enseignement de l'histoire de l'art et de l'archéologie en France avant 1914

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Paris 1

Authors:

Directors:

Abstract EN:

This thesis concerns the first academic courses in art history and archeology in France. The author combines a history of the institutions and the teachers with study of pratices in both disciplines. The methodology is based on a bibliographical and archival research : from the national archives for each institution (to document how new courses were created) ; from biographies and bibliographies for each teacher (studies, publications and career profiles) and analyses of published lectures (particularly their opening lectures). In others words, who taught what, where and why ? The thesis' plan corresponds to the chronological development of the new courses : 1795, archeology at the national library ; 1830, monumental archeology in Caen ; 1847, medieval archeology at the école des chartes ; 1863, reorganization of the école des beaux-arts de paris ; 1876, the first chair of archeology at the Sorbonne ; 1878, establisment of a chair of aesthetic and art history at the collège de France; 1882, founding of the école du Louvre ; 1893, first art history course at the sorbonne followed in 1906 by a christian art history course. The development of teaching in the universities outside of paris is studied separately and focuses on the impact of published works, the developing importance of museums and the use of photography in art history. This historical investigation underlines the main issues and conflicts which caracterized the beginning of teaching in this specific field : the transition from classical to medieval archeology or from the aesthetic ideal to an interest in the historical background of national monuments ; the conflict raised by medieval architecture and the revival of interest in medieval arts generally ; archeology as a new university discipline ; the various archeological courses at the école du Louvre ; art history as a history specialism in the universities ; and finally, the influence of national history and the notion of national heritage in this context

Abstract FR:

Cette thèse étudie les débuts de l'enseignement de l'histoire de l'art et de l'archéologie en France. L’auteur combine une histoire de type institutionnel avec une histoire du personnel enseignant et une étude des pratiques dans les deux disciplines. La méthode est basée sur la recherche bibliographique et archivistique : recherches aux archives nationales sur les institutions (expliquer la création des cours), recherches biographiques et bibliographiques sur les enseignants (formation, publications et attaches institutionnelles) et finalement, analyse de leçons publiées (en particulier, les leçons d'ouverture). En d'autres mots, qui a enseigné quoi, ou et pourquoi ? Le plan adopté correspond à la suite chronologique des nouveaux enseignements : 1795, cours d'archéologie à la bibliothèque nationale ; 1830, archéologie monumentale en province ; 1847, archéologie médiévale à l'école des chartes ; 1863, réorganisation de l'école des beaux-arts de Paris ; 1876, chaire d'archéologie à la Sorbonne ; 1878, chaire d'esthétique et d'histoire de l'art au collège de France ; 1882, fondation de l'école du Louvre ; 1893, cours d'histoire de l'art à la sorbonne suivie en 1906 d'un cours d'histoire de l'art chrétien. L'enseignement dans les facultés des lettres en province fait l'objet d'un chapitre séparé et insiste sur l'impact des publications, l'importance des collections muséales et le rôle des photographies en histoire de l'art. Cette enquête historique montre les enjeux et les conflits qui caractérisent les débuts de cet enseignement spécifique : le passage de l'archéologie classique à l'archéologie médiévale ou d'un idéal esthétique à un intérêt historique pour les monuments, le conflit lié à l'architecture médiévale et la réhabilitation des arts du Moyen Age en général, l'archéologie comme nouvelle discipline universitaire, les multiples archéologies à l'école du Louvre, l'histoire de l'art comme spécialité de l'histoire à l'université et finalement, l'influence de l'histoire nationale et de la notion de patrimoine dans ce contexte