Du diocèse civil de Viviers au département de l'Ardèche : pouvoir et groupes de pression locaux (1750 /1795) : étude sur le Bas-Vivarais
Institution:
Lyon 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
As the old regime is drawing to an end, the towns of vivarais keep their own peculiarities, made of liberties acquired during the middle ages and shaped by the royal laws and provincial regulations. At their head, we find consuls and councillors chosen among the most eminent persons and major tax-payers, coming to power by cooptation. A minute portion of the socio-professional population actually controls the town, managing properties, levying taxes and raising men for the militia, regulating fairs and markets, organising rejoicings, supporting the poor and providing for the children's education. All these attributions are constantly challenged by pressure groups, squires, parish priests and brotherhoods, youths or syndicates who try to take hold of them. The permanent commitees created in the wake of the great fear do not entail the disappearence of the traditional municipalities; on the contrary, they put a new life into the general assembly of the inhabitants abolished in 1774. The qualified, then universal, suffrage brings into power new men who, very soon, will behave like their predecessors. However, after the thermidorian events of 1794, only the most moderate of them will stay in power
Abstract FR:
En cette fin de l'ancien regime les villes du vivarais conservent leurs particularites propres faites de libertes acquises au moyen-age et modelees par les lois provinciales et royales. A leur tete, consuls et conseillers, parmi les plus notables et les plus imposes se cooptent au pouvoir. En realite, une infime partie de la population socio-professionnelle dirige la ville, administrant les biens, levant les impots et les hommes pour la milice, reglant les foires et les marches, organisant les rejouissances, assistant les pauvres, s'occupant de l'education des enfants. Ces attributions sont sans cesse attaquees par des groupes de pressions, seigneurs, cure et confreries, jeunesse et syndicats qui tentent de se les approprier. Les comites permanents crees au moment de la grande peur n'enterrent pas pour autant les municipalites traditionnelles; au contraire, ils font renaitre l'assemblee des habitants disparue en 1774. Le suffrage censitaire puis universel amene des hommes nouveaux au pouvoir. Tres vite ils vont se comporter comme leurs predecesseurs, mais au lendemain de thermidor an 2, seuls les moderes restent aux affaires au cote des partisans de l'ancien regime revenus au pouvoir. Disparus dans la tourmente revolutionnaire, les seigneurs et les confreries se reveillent dans les mouvements contre-revolutionnaires qui secouent la region de jales. Sur leur chemin ils rencontrent les gardes nationales, les societes populaires et les comites de surveillance, qui en tant que groupes de pression ont accapare en fait les attributions des municipalites, dans des villes qui se resemblent tant leur caractere militaire est marque.