thesis

L'école républicaine et les petites patries : enseignement primaire et sentiment d'appartenance en France sous la IIIe République (1879-1940)

Defense date:

Jan. 1, 1994

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Studdying the history of felibrige in the cantal, i could observe the active part taken by teachers in the development of regionalistic erudition. Where did they come from ? Why did they take part in such a movement, seemingly in conflict with the exclusive nationalism they were assumed to defend ? How could it be that they had been allowed to write and publish dialect studies or narratives, ever since they have been eleves-maitres at ecole normale? Why did most of the primary school inspectors and the chief education officers never strive to stop them? These questions led me to examin the history of the teaching profession and of its recrutement throughout france. There are fewer studies about the range of conditions and customs peculiar to primary education than works on the laws of its organization. Where does the reason for such a dissymmetry lie, if not in the following opinion : once the laws of the 1880's had passed, neither their mode of enforcement nor variety in the teachers' practices, according to their origins and the different local habits and customs, did undermine equality in primary education and national unity. Drawing up, as roland dorgeles said, the "cadastre litteraire" of primary education, this doctoral thesis aims at enhancing our knowledge of the reasons why and the means by which primary state education insured protection and illustration of long-standing regional personalities in france between 1879 and 1940.

Abstract FR:

Nos recherches sur l'histoire du Felibrige dans le Cantal nous ont permis d'observer le rôle actif joue par des instituteurs publics dans le domaine de l'érudition régionaliste. D'où venaient-ils? Pourquoi ont-ils participe à un mouvement peu compatible, en apparence, avec le nationalisme exclusif qu'ils étaient supposés défendre? Comment expliquer qu'on les ait, dès leur séjour a l'école normale, autorisés à publier des textes en dialecte local, et que les inspecteurs ne les en aient pas ensuite dissuadés ? Nous avons donc été conduit à vouloir étudier dans l'ensemble du pays l'histoire, du corps enseignant, de sa composition et des variations de sa situation professionnelle. Les études de la diversité des conditions et des usages de l'enseignement primaire sous la 3e république sont en nombre négligeable, par rapport aux travaux sur les textes officiels qui en régissaient l'organisation. Comment expliquer cette dissymétrie, sinon par la conviction qu'une fois adoptée la législation des années 1880, les modalités de son application, l'avance ou le retard de la fréquentation scolaire selon les régions, l'activité des maîtres selon leur origine, leur recrutement, la diversité des mœurs et des habitudes locales n'entravent plus l'unité de l'enseignement, elle-même destinée à fortifier l'unité nationale ? À travers l'établissement du "cadastre littéraire" de l'enseignement primaire, notre travail vise à donner une connaissance plus précise des raisons et des moyens qui ont conduit l'institution scolaire à assurer dans notre pays la défense et l'illustration de personnalités régionales pérennes.