thesis

L'église dans la crise italienne (1943-1948)

Defense date:

Jan. 1, 1988

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The Roman catholic church has always palyed a most important part in Italian history. This is all the more true between 1943 and 1948, when the defeat and fall of the fascist regime opened up a rather difficult era, including a political crisis, which remaines unsettled up to the birth of the democratic institutions in 1948 ; an economic crisis inherited from the wartime destructions ; a social crisis stirred up by misery and shortages of all kinds ;a nd last but not least a moral crisis, with the questioning of traditional values. So to say, post-war Italy was to be built again. The Church exercised then a deep influence due to its renewed prestige. During the dark months of the German occupation and the fascist republic, bishops behaved again with courage and gallantry, as modern "defensores civitatis" against the new barbarians. The Chirch had in hands some effective trumps to keep its grasp on the people : a parishes network, a numerous clergy in close touch with a religious-minded population, a large display of newspapers. The Church intended to build up a new Italy according to the Christian social doctrine. According to the instructions of Pius XII, who wished to restore democracy, the Catholics had to engage in the frame of the new constitution, to share in the political debates, to be very active in the election fights of 1946 and 1948. This unprecedented mobilization allowed the Christian democratic party to gain absolute majority

Abstract FR:

L'Eglise a toujours eu en Italie une importance fondamentale. Cette constatation est confirmée par les événements de 1943-1948. Le pays fut marqué par une crise dramatique ouverte par la défaite et l'effondrement du fascisme : crise politique qui ne fut réglée qu'en 1948 avec les nouvelles institutions démocratiques ; crise économique due aux ravages de la guerre ; crise sociale avec une misère effrayante, crise morale avec la remise en question des valeurs traditionnelles. L'Italie en 1945 était à reconstruire. L'Eglise jouissait d'un grand prestige : pednant les sombres mois de l'occupation allemande et de la République de Salo, les évêques avaient retrouvé leur rôle antique de "defensor civitatis" contre une autre barbarie. Elle bénéficiait de moyens de présence : un tissu paroissial serré, un clergé nombreux encadrant une population sensible au fait religieux, une presse abondante. Elle voulut faire en sorte que la recosntruction fut inspirée par la doctrine sociale chrétienne. Cet objectif passait par la formation d'une élite laïque solide, grâce à l'Action catholique. Dans le cadre de la démocratie que Pie XII souhaita, les catholiques devaient participer aux débats et être actifs dans les combats électoraux. Il y eut une véritable mobilisation, en 1946 comme en 1948, avec une ampleur sans précédent permettant au parti démocrate chrétien de recueillir la majorité absolue en sièges. La période de crise prenait fin sur cette victoire éclatante et sur la question du sens à lui donner : une victoire du conservatisme, du cléricalisme ou du christianisme social ?