Roger Millot, 1909-1973, et l'avènement des classes moyennes
Institution:
DijonDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
R. Millot, an earnest catholic, deeply convinced of an engineer's social responsability, became an active militant in 1929, during his student years at the Paris "école des Mines" : R. Garric's "social teams", USIC, French federation of catholic students affiliated to the international pax romana movement which was founded at Fribourg (Switzerland) in 1921. His fame rests less on his professional commitment than on his philantropic activities. After a short and brilliant campaign art the head of an anti-aircraft battery in may-june 1940, he joins the budding resistance movement while accepting to enter the labour charter in order to implement the unionization of engineers and white collar workers. He takes a decisive part in the creation of the "confédération générale des cadres" and remains one of its prominent leaders. At the end of world war II, he demonstrates astonishing energy : international student service and the pax romana-icmica (international catholic movement for intellectual and cultural affairs)of which be becomes the first president from 1947 to 1952. . . In spite of his connections with M. R. P. , he chooses to involve himself in the social rather than the political arena. On 1947, at the head of the national comity for the coordination and action of the middle classes, he devotes himself without respite to the constitution of this "third power" which he represents at the "economic council". In 1958, he is their spokesman as official delegate of the middle classes among European institutions. Not able to conceive his action outside of an international framework, he is often a forerunner. In 1972, his prominent contribution to society is acknowledged by his election at the "Institut de France". The numerous links revealed by the biography of this influential leader emphasizes the complexity of this historical period.
Abstract FR:
Catholique convaincu, persuadé du rôle social de l'ingénieur, R. Millot s'est engagé dans des activités militantes dès 1929, durant sa vie d'étudiant à l'école des Mines de Paris, équipes sociales de R. Garric, USIC, fédération française des étudiants catholiques, rattachée au mouvement international de pax Romana, fondé à Fribourg (Suisse) en 1921. Le rayonnement de sa personnalité tient moins à sa carrière professionnelle qu'à son action civique et bénévole. Apres une courte et brillante campagne comme commandant de batterie de D. C. A. En mai-juin 1940, il s'engage dans la résistance dès l'origine, tout en acceptant de participer à la charte du travail pour y mettre en œuvre le syndicalisme des ingénieurs et cadres. Son action fut déterminante dans la création de la confédération générale des cadres, dont il fut constamment l'un des dirigeants. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, il déploie une activité prodigieuse : entraide universitaire, pax romana-mouvement international des intellectuels catholique dont il est le premier président, de 1947 à 1952. . . Malgré ses attaches avec le M. R. P. , c'est dans le domaine social et non politique qu'il réalise sa vocation. A partir de 1947, président-fondateur du comité national de liaison et d'action des classes moyennes, il se consacre sans relâche à la constitution et au rassemblement de cette "troisième force" qu'il représente au conseil économique et qu'il incarne officiellement, en 1958, devant les instances européennes, comme "délègué général aux classes moyennes". Ne concevant pas son action sans prolongement international, il fut souvent un précurseur. En 1972, son élection à l'académie des sciences morales et politiques reconnait son rôle éminent dans l'édification de notre société. Par les liens multiples qu'elle révèle, la biographie de cet homme d'influence souligne la complexité de cette période d'histoire contemporaine.