La Production artistique en Basse-Bretagne de 1350 à 1575
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
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Abstract FR:
La démarche adoptée pour cette thèse n'est pas celle de l'histoire de l'art traditionnelle et rejoint parfois celle des ethnologues et des historiens des mentalités. Les œuvres sont considérées comme des témoins privilégies des croyances et des attitudes religieuses en Basse-Bretagne de 1350 à 1575. Des ensembles architecturaux comme les églises rurales et leur placitre ont été prétexte non à une étude stylistique sur l'évolution de l'art breton, mais à une recherche historique sur les structures paroissiales. Les calvaires et les ossuaires ont été le point de départ d'une enquête sur la mort dans les campagnes bretonnes. Je n'ai pas négligé, pour autant, d'étudier les mécanismes de la commande religieuse et politique. Il faut souligner l'importance extrême de l'intervention du pouvoir ducal de 1350 à 1460, à mon avis unique dans l'histoire artistique de la Bretagne. Mais j'avoue m'être consacrée à une analyse de la religion vécue par le peuple, dans le cadre particulier de la paroisse, et sous d'autres tutelles que celle du clergé séculier : je pense notamment au rôle des mendiants et des confréries qui ne saurait être minimisé. Il s'agissait ensuite, à travers de l'iconographie, et dans les témoignages artistiques, les formes de dévotions du peuple et sa spiritualité. J'ai mis l'accent sur deux données fondamentales : l'importance accordée à la mort et sa réponse chrétienne à ce mystère dans les représentations de la passion du Christ et de la compassion de sa mère. L'impact de la mort sur l'aménagement du territoire paroissial est considérable. L'espace de la vie quotidienne est littéralement structurée par les éléments constants que sont les arcs-de-triomphe, les ossuaires et les enclos. Le culte des saints : je me suis attachée à analyser les composantes de ce culte, à rechercher une hiérarchie dans la dévotion des fidèles et à retrouver la signification réelle que le peuple lui donnait, parfois aux frontières de la superstition. L'aspect collectif n'a pas été oublie : pardons et pèlerinages. Ma troisième partie est consacrée aux représentations profanes dans les édifices religieux : scènes de la vie quotidienne, proverbes mis en images, représentations de fabliaux