Les villes de la facade mediterraneenne de la peninsule iberique du ive siecle avant j. -c. A la fin du ier siecle apres j. -c. Processus d'urbanisation et structures urbaines
Institution:
Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In pre-roman iberia, urbanization had already begun, owing to the presence on the coast of a series of greek, phoenician and punic settlements. Due to the ruling relations between tribes, iberian settlements had narrow territories, and weak economic and demographic basis, but a society which began to differenciate. The system of government was centred on kinglets, the reguli. Some "poblados" achieved a territorial control-system, and thus can be considered real towns. Investment in urbanism remained low, except for some towns, like ullastret, saguntum or ilici. Punic, then roman conquest dismantled ancient social structures. It changed hierarchies between towns and set up a control-system based on colonial and iberian towns. In order to allow these to play their part in the system, the romans reorganized them and maintained their elites in loyalty. These interventions became more numerous at the end of the ii nd century, owing to a increased italian immigration. They allowed romanization of local rulers. After the shock of civil wars, a new wave of urbanization took place, under caesar and augustus, thanks to a more favourable context in demography and economy, and a real policy in matter of towns. Promotions generally involved building activity. Urbanism allowed local elites to show their loyalty to the empire through the imperial cult, and reaffirm their own social position by practicing munificence. Under flavian emperors, the grant of lus latii helped to integrate local elites, which were already deeply romanized and gave a new impulse to the urban development. By the end of the i st century a. D. , cities had reached their maturity.
Abstract FR:
L'iberie preromaine a connu un debut d'urbanisation lie a la colonisation, et a la presence sur le littoral d'un cordon de villes grecques, pheniciennes et puniques. Les communautes indigenes de la zone mediterraneenne avaient une assise demographique et economique modeste, mais une societe en voie de differenciation. Le pouvoir etait personnalise, autour de reguli. Certains etablissements ont reussi a etablir un controle territorial regional et peuvent etre consideres comme des villes. Le systeme de relation en vigueur maintenait le morcellement de cette zone et la faiblesse des bases de l'urbanisation. L'investissement dans le domaine urbanistique restait donc modeste, sauf pour des villes comme ullastret, ilici, sagonte ou tagilis. La conquete punique puis romaine entraina a la fois une remise en cause des structures sociales anciennes, un reclassement des villes sur des criteres logistiques, puis la mise en place d'un dispositif de controle s'appuyant sur les colonies de la cote et certaines villes indigenes, qui durent etre reorganisees, et leurs elites maintenues dans la loyaute. Les interventions romaines se multiplierent a la fin du iie s. A la faveur d'une immigration italienne. Les innovations urbanistiques, longtemps ponctuelles, se generaliserent. Apres la cesure des guerres civiles, une autre vague d'urbanisation eut lieu, sous auguste, grace a un contexte demographique favorable et d'une veritable politique de la ville, qui fut poursuivie par ses successeurs. Les promotions d'epoque augusteenne et l'adoption d'institutions romaines allaient de pair avec des chantiers edilitaires. Le cadre urbanistique permettait desormais a une elite municipale de reaffirmer sa loyaute a l'empire et sa propre position sociale, grace au culte imperial et a l'evergetisme. L'octroi du lus latii sous les flaviens acheva d'integrer ces elites, deja fortement acculturees, tout en donnant un nouveau souffle a un developpement urbain parvenu a maturite.