thesis

Religion et cultures en Bretagne (1850-1950)

Defense date:

Jan. 1, 1991

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Institution:

Rennes 2

Disciplines:

Authors:

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Abstract EN:

The mid 19th - 20th century may be considered as a stage of latency, of maturation, during which the fast incoming of Brittany into modernity is prepared. Its premises have been emphasized, since they bear relation to religious facts. A first part results in what could be called, according to G. Le Bras, the weighing of religious vitality of Brittany, productive of a state of "christianitude" (E. Poulat), yet quite perceptible in 1950. Collecting computable data about some practices common to most people, aims at bringing into view mental structures and contrasts, through time as well as space. Beyond this, attention has been called to various fractions. Sociological fractions (fishermen), ideological fractions (protestants, anticlericalics) on the outskirts of the predominant group - rural and roman catholic -, but also and especially the elites, whose renewal, from notables to militants, is clearly perceptible all through the century. A second part is devoted to the bonds between religious facts and traditional culture, the inheritance of a world passing away, with a particular attention to the phenomenon of language : two chapters test the validity of the expression : Feiz ha Breiz (faith and Brittany), a leitmotiv for decades, that also reflected certain contradictions. At the same time is recalled the evolution of typical Breton aspects of manifestations of "our fathers' faith", on the one hand pilgrimages, on the other hand missions and retreats. In the third part, whose centre of gravity is of course more contemporaneous, can be found different aspects of modernity. The emigration is most seeing, at the same time as a constant concern for the clergy

Abstract FR:

La période 1850-1950 peut être considérée comme une phase de latence, de maturation, au cours de laquelle se prépare l'accélération, après 1950, de l'entrée de la Bretagne en modernité. On en relève ici les prémisses, en tant qu'elles ont une relation avec le fait religieux. Une première partie aboutit à ce qu'on pourrait appeler, après G. Le Bras, une pesée de la vitalité religieuse de la Bretagne, génératrice d'un état de "christianitude" (E. Poulat), encore bien visible en 1950. Le rassemblement des données quantifiables et chiffrées sur un certain nombre de pratiques communes à la masse de la population, vise à faire apparaître structures mentales et contrastes, tant dans le temps que dans l'espace. Au-delà, l'attention a été portée sur différentes fractions. Fraction sociologique (les pêcheurs), fractions idéologiques (les protestants, l'anticléricalisme) en marge du groupe dominant - rural et catholique - mais aussi et surtout les élites, dont le renouvellement, des notables aux militants, est évidemment sensible en un siècle. Une deuxième partie est consacrée aux liens entre le fait religieux et la culture traditionnelle, l'héritage d'un monde qui s'en va, avec une regard tout particulier sur le phénomène linguistique : deux chapitres testent la validité de l'expression Ffeiz ha Breiz. , ("Foi et Bretagne), leitmotiv pendant des décennies, mais aussi révélateur de contradictions. En parallèle est retracée l'évolution des formes bretonnes typiques de manifestations de "la foi de nos pères", pèlerinages d'un côté, missions et retraites de l'autre. La troisième partie, dont le centre de gravité chronologique est évidemment plus contemporain, repère différents aspects de la pénétration de la modernité. L'émigration est le plus voyant, en même temps qu'un souci constant pour le clergé