thesis

Archéologie des châteaux médiévaux de la montagne héraultaise : haut bassin de l'Orb et bassin de la Lergue : Xe-XIVe siècle

Defense date:

Jan. 1, 1990

Edit

Institution:

Rennes 2

Disciplines:

Abstract EN:

From the Xth to the XIth century, the castra or castella mentioned in texts were most often situated on rocky summits : small, without enceinte, with stones irregularly bonded, often with herring-bone courses, their construction is entrusted to professional overseeing a less specialised work force, while counts and viscounts choose the location of these castles, controlling roads, it is their inhabitants who finance the construction. Others, not mentioned in texts, were no doubt built by independent small lords, many of these castles have houses at their bases. From the XIIth century onwards, on more accessible sites, the castle only protects against small scale attacks; simply planned, witch non flanked enceintes, sometimes just one massive building. In the north of the region of Beziers, castles are situated alongside roads and mining areas. Toll points control the obligatory passages. In the Lodeve region. The bishop installs systematically throughout his territory small castles and fortiae. When a castle is surrounded by a closed village, it tends to overflow beyond the enceinte; fortified habitations built by local lords, co-lords and knights tend to be separated from the original caput castri. The castrun can also be a set of habitations, ruled over by a community, situated at a certain distance from the caput castriwhere the population takes refuge in case of danger. There are few cha ges after the royal conquest; tow royal castellanies are established in the northern part of the Beziers region: some defensive characteristics are introduced, but only one family copy the royal strongholds by rebuilding its castle to compete with royal authority.

Abstract FR:

Du Xe au XIe s castra ou castella des textes sont le plus souvent implantés sur des sommets rocheux : exigüs, sans enceinte, appareillés irrégulièrement, souvent munis d'assises en épis. Leur construction est confiée à un professionnel dirigeant une main-d'oeuvre moins spécialisée. Tandis que comtes et vicomtes choissent la situation de ces châteaux, contrôlent les routes, ce sont leurs habitants qui commanditent la construction. D'autres, inconnus des textes, seraient à attribuer à de petits seigneurs indépendants. Beaucoup ont à leur pied des maisons. A partir du XIIe s, sur des sites plus accessibles, le château ne protège que contre des attaques d'ampleur limitée ; plan simple, enceinte non flanquée, parfois un seul bâtiment massif. En nord Biterrois, les châteaux jalonnent routes et bassins miniers, des postes de péage contrôlent les passages obligés, en Lodevois l'évêque quadrille son territoire de petits châteaux et de fortiae. Quand le château est entouré d'un village enclos, il tend à éclater derrière l'enceinte ; des demeures fortifiées bâties par Seigneurs du Noa, co-seigneurs et chevaliers se détachent du Caput castri d'origine, le castrum peut être aussi un ensemble d'habituations, régi par une communauté, dispersé à distance du Caput castri où les villageois s'abritent en cas de danger, peu de changements en montagne après la conquête royale ; deux châtellenies royales s'installent en nord Biterrois; quelques traits défensifs sont introduits, mais une seule famille copie les forteresses royales en reconstruisant son château pour concurrencer le pouvoir