thesis

Sel et archéologie en Bolivie : de quelques problèmes relatifs à l'occupation préhispanique de la Cordillère Intersalar (Sud-Est bolivien)

Defense date:

Jan. 1, 1991

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Institution:

Paris 1

Authors:

Directors:

Abstract EN:

In the heart of the Bolivian Altiplano, the Salares of Coipasa and Uyuni are the biggest reserve of salt in the world. For the inhabitants of the neighbouring area, this salt is a significant source of income ; carried by lama caravans down to the oriental or occidental valleys where it is battered, it allows them to obtain miscellaneous complementary produces (such as corn, chili, wood or coca. . . ) essential for their leaving. Situated between those salares, at the crossward of the main trade routes, the volcanic cordillera intersalar stands at a highly strategic position. It is likely that this vertical exchange system dates back beyond the prehispanic periods, and various archaeological testiminies such as citadels or pucaras (with rectangular houses and circular stores or collcas), necropoles with differents types of burials (under rocky shelters, in cyst graves, in circular shafts and in chullpas), agricultural terraces and a huge network of roads and paths show that this area have been once the center of a strong human occupancy. It has known a demographic extension during the middle horizon (600900 after j. -c. ) at the time of the expansion of tiwanaku culture and during the late intermediary period (1000-1500 after J. -C. ).

Abstract FR:

Au cœur du haut plateau bolivien, les salines d’Uyuni et de Coipasa sont les plus vastes réserves de sel gemme du monde. Pour les habitants des régions environnantes, celui-ci constitue une denrée vitale ; transporté par caravanes de lamas vers les basses terres orientales ou occidentales où il est échangé, il leur permet d'acquérir les produits indispensables à leur vie quotidienne : maïs, piment, bois, coca. . . Insérée entre ces deux salines, au carrefour des grands axes de troc, la cordillère intersalar est l'un des points stratégiques de ce trafic, qui remonte aux périodes préhispaniques. Ainsi, de vastes citadelles (Pucaras) avec des maisons de plan rectangulaire et des silos de forme tronconique (collcas), Des nécropoles réunissant différents types d'inhumation (sous abris rocheux, en puits, des cistes et des chullpas), quelques vestiges de terrasses agricoles agricoles et un important réseau de chemins rendent compte d'une forte occupation. Elle atteint son apogée au cours de l'horizon moyen (600-900 ap. J. -C. ) au moment de l'expansion de la civilisation Tiwanaku et durant la période intermédiaire tardive (1000-1500 ap. J. -C. ). Différents groupes ethniques de souche Uru et Puquinas occuppent tour à tour cette région. Au XVe siècle, ils sont alors intégrés au sein de la vaste fédération aymara killakas, qui sera postérieurement soumise aux incas et aux espagnols.