thesis

Les communistes de la Drôme : de l'euphorie de la Libération à la désillusion du printemps 1981

Defense date:

Jan. 1, 1997

Edit

Institution:

Lyon 2

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Once a stronghold of the pcf (french communist party) at the liberation, the drome became a weak link in 1981. During four decades the communist members' and voters' geographical location changed while keeping some basic features. Relying on rural groups at the liberation the pcf gradually became more urban, but the communist density in underpriviledged rural areas was always higher. The pcf remained a party of working class male adults. The workers were always in greater numbers. However the impact of workers and farmers lessened in favour of employees, as the middle classes gained more influence, especially the teaching profession who took the lion's share. More women were entering the party too. The control from the centre as regards the appointment of the federal secretary and the key role played by the candidature commission in the choice of the members of the federal committee remained the rule. The machinery was consistently under the control of a group of seasoned leaders. Nevertheless the necessity to replace former leaders by other reliable elements resulted in handing over the controls to the militants' own children. The way members looked at themselves, at the party at society and the world at large hardly changed - except for the years 1978-1981 - but communism in the drome was never monolithic. The geographical location, the sex, the occupation, the year one joined the party or the family background shaped several types of militants. Is this local form of communism lacking in originality ? of course the answer is twofold. The answer is yes if one considers but the pcf main political lines or the principal aspects of militancy. The answer is no if one is interested in the members' behaviour and sociology.

Abstract FR:

Bastion du PCF à la Libération, la Drôme est devenue un maillon faible en 1981. Pendant ces quatre décennies, l'implantation géographique des adhérents et des électeurs communistes a changé, tout en conservant des caractéristiques originelles. S'appuyant à la Libération sur des noyaux fournis dans les régions rurales le PC s'est progressivement urbanisé, mais les densités communistes des zones rurales déshéritées ont constamment été supérieures. Le PC est resté un parti d'hommes adultes et actifs, issus des couches populaires. Les ouvriers ont toujours été les plus nombreux. Cependant, le poids des ouvriers et des paysans a diminué au profit des employés tandis qu'augmentait l'influence des couches moyennes dans lesquelles les enseignants se taillaient la part du lion. La féminisation du Parti a également progressé. Le contrôle du centre sur la désignation du Secrétaire fédéral et le rôle décisif de la Commission des candidatures pour le choix des membres du Comité fédéral, sont restés la règle. L'appareil a été systématiquement tenu en main par un noyau de cadres confirmés. Cependant, la nécessité de remplacer les anciens dirigeants par des éléments tout aussi fiables, s'est traduite par l'arrivée aux commandes d'enfants de militants. Le regard que les adhérents ont porté sur eux-mêmes, sur le Parti, sur la société et sur l'ensemble du monde, est resté relativement stable - à l'exception des années 1978-1981 - mais le communisme drômois n'a jamais été monolithique. L'implantation géographique, le sexe, la profession, l'année d'adhésion ou le milieu familial, ont déterminé plusieurs types de militants. Ce communisme local est-il dépourvu d'originalité ? Naturellement la réponse est double. Elle est positive si l'on ne considére que les grandes lignes de la politique du PCF ou les principaux aspects de la pratique militante. Elle est négative en revanche, si l'on s'intéresse à la sociologie et au comportement des adhérents.